mardi 30 décembre 2008

Reprise!


Après une période tellement active avec deux entraînements en 4 semaines (8 jours d'arrêts pour un rhume, deux entraînements pour reprendre, une semaine d'arrêt dûs à une tendinite provoquée par lesdits deux entraînements, et encore une semaine d'arrêt parce qu'après tout ça j'avais la flemme de reprendre), je m'y suis enfin remis pour de vrai avec une séance de pattes d'ours.

Mes bras l'ont senti passé, mon cardio est toujours aussi catastrophique, mais franchement je m'attendais à pire. Mais le pire reste à venir demain: je vais devoir enfiler les chaussures adéquates et aller COURIR!

vendredi 12 décembre 2008

Nouvelle blessure


Mon genou semble avoir déprécié une reprise un peu trop rapide (et sans doute aussi un excès de sucreries, peut-être un manque d'échauffement...), le médecin m'a diagnostiqué une tendinite rotulienne.

ça a l'air beaucoup moins grave que la déchirure musculaire, même si c'est agaçant de s'arrêter à nouveau (sur le coup j'étais tenté de taper avec un marteau sur ce genou qui m'énervait mais ça aurait été douloureux et pas très productif... et puis de toutes façons je n'avais pas de marteau à portée de main). J'ai l'air vraiment stupide quand j'essaye de me baisser, et mon cardio doit maintenant être condamné à redevenir aussi désespérant qu'avant (en attendant de pouvoir rectifier le tir). Au moins ça me garantit une prise de poids encore plus importante avec les fêtes de Noël, sans m'entraîner je vais progresser en force de frappe et encaisse O:)

dimanche 7 décembre 2008

Résumé du K-1GP 2008

Peter Aerts contre Badr Hari Les premiers coups échangés sont déjà intenses, les deux combattants semblent avoir pleinement conscience du niveau de leur adversaire tout en étant déterminés à vaincre. Alors qu'Aerts titube à peine suite à un direct de Hari, le Marocain se jette pour l'achever. S'ensuivra un down qui pèsera lourd dans une éventuelle décision, même si le Hollandais semble avoir récupéré bien avant la fin du décompte. Hari se jette à nouveau, sans prendre la peine de bloquer les low-kicks mais en se tenant tout de même à distance suffisante pour éviter les accrochages et les coups de genou qui risqueraient de suivre (le problème quand on affronte Aerts c'est que tous les domaines du combat sont ses points forts). L'attaque ne lui permettra pas d'obtenir le nouveau down qui l'aurait qualifié pour les demi-finales. Le reste du round se passera principalement en échange de directs, à distance plus prudente. Le Marocain ne prend toujours pas la peine de bloquer les low-kicks qui s'abattent régulièrement sur lui... il va sans doute regretter d'avoir des cuisses demain! Aerts est une nouvelle fois touché en anglaise sur le début du deuxième round. Au lieu du rush poings en avant du round précédent, Hari fait dans le spectaculaire. Un coup de pied retourné visage à peine bloqué sera suivi par un knock-down sur... front kick sauté après feinte de coup de genou (si si!!!). Cette fois décidé à achever son adversaire qui n'a vraiment plus l'air en forme, le Marocain se transforme en machine à attaquer, tout en arrivant on ne sait pas trop comment à bloquer les contres. L'arbitre fini par arrêter les frais pour Aerts qui glissait souvent (quand il ne pouvait plus reculer en fait...). Le Hollandais, favori du tournoi, n'est pas vraiment d'accord mais personne ne niera que c'était plutôt mal engagé pour lui. Ewerton Texeira contre Errol Zimmerman Pour faire mieux que Francisco Filho, son prédecesseur présent dans le public, qui avait atteint la finale du K-1 en 2001 avant de s'incliner contre Mark Hunt, Ewerton Texeira, l'actuel champion du monde de karaté kyokushinkaï, devra l'emporter sur Errol "The Bone Crusher" Zimmerman, vengeant par la même occasion la large défaite de Glaube Feitosa, autre représentant du kyokushin. Le premier round permet au Brésilien de montrer de nouveaux progrès époustouflants. Si le classique je-tape-dans-les-cuisses-pour-faire-baisser-la-garde-et-après-je-shoote-dans-la-tête est effectivement infligé à Zimmerman (mais le high kick sera bloqué), c'est surtout avec ses poings que Texeira a pendant le premier round nettement dominé son adversaire qui était pourtant bien sûr de lui dans les interviews. Rush sur l'adversaire bloqué dans le coin du ring, esquive avec crochet qui touche en contre... le karatéka donne des cours de boxe anglaise au public et surtout à Zimmerman. Le deuxième round est plus conventionnel, les pieds partent autant que les poings. Si le Hollandais est moins dépassé par les évènements (il passera même son poing en travers du menton de Texeira qui avait baissé sa garde pour bloquer un coup de genou sauté, mais pas assez fort pour que ça change grand chose), le round reste dominé par le Brésilien qui martèle avec ses tibias les cuisses et les côtes de son adversaire. Au troisième round, Zimmerman cherche le KO. Certes il n'a pas trop le choix, mais il faut du courage, surtout quand les frappes lourdes de Texeira s'immiscent dans la moindre ouverture. Dans ces conditions, un round de 3 minutes ça doit être très très long. Agressivité dans les poings, puissance dans les jambes, le Hollandais nous rappelle pourquoi il s'est qualifié pour ce tournoi. Malgré les attaques précises et régulières de son adversaire, un uppercut à quelque secondes de la fin lui permet de mettre le karatéka au tapis. Les derniers instants du combat montreront clairement que, si Texeira s'est relevé, il voyait encore probablement triple. Ce knock-down permettra à Zimmerman de rejoindre Hari en demi-finales sur décision des juges (2-0). Gokhan Saki contre Ruslan Karaev Karaev, comme d'habitude aérien et léger sur ses déplacements, cherche le menton de Saki avec ses poings et s'empresse de reculer quand son enchaînement ne passe pas. Le Turc ne se laisse pas déstabiliser et envoie de lourds low kicks et middle kicks. Peu de coups font mouche dans le premier round, qui ne donne vraiment d'avantage à aucun des combattants. Le deuxième round tournera nettement à l'avantage du Russe. Trois fois, Saki sera bloqué dans le coin du ring, laissant à son adversaire l'occasion d'enchaîner avec ses poings sans craindre de contre. La plupart part dans les gants du Turc qui défend bien, mais ça doit secouer quand même, surtout que Karaev envoie aussi son genou de temps en temps. Alors que le combat semble maintenant s'orienter en faveur du Russe, un backfist de Saki l'envoie au tapis en début de troisième round, compliquant nettement les choses pour lui. Condamné à l'exploit, Karaev se jette poings en avant et ne laisse plus une seconde de répit à son adversaire, qui relève le défi et s'en sort plutôt bien, parvenant même à toucher dûrement au visage une ou deux fois. Le Russe ne se découragera pas pour autant et ne ménagera pas son énergie jusqu'à ce que le gong sonne. Cela n'empêchera pas Saki de remporter une décision unanime et de se hisser en demi-finales. Jérôme LeBanner contre Remy Bonjasky Bonjasky, très prudent à distance de poings (on le comprend!), shoote en middle-kick pour faire baisser la garde avant d'entamer des rush qu'il finit sur un coup de genou sauté. La plupart des attaques sont bien bloquées par Le Banner qui envoie parfois aussi lourdement ses jambes, mais le Français semble dérangé de ne pas pouvoir attaquer avec sa distance habituelle. Un premier round dominé par un Hollandais bien plus offensif. Au deuxième round Le Banner retrouve sa distance favorite et le style bulldozer qui va avec. Bonjasky le sent passer! Jabs pour contrer tout début d'attaque, directs et crochets au corps avec la puissance qu'on connaît à "Géronimo"... faute de passer un sale quart d'heure, Bonjasky passe trois sales minutes! Quelques low-kicks sur la fin lui permettent de montrer qu'il est encore là, mais ses côtes doivent attendre avec impatience que la situation s'améliore. Le troisième round démarre bien mieux pour le Hollandais (sans doutes parce qu'il a eu la bonne idée de passer moins de temps dos aux cordes!), qui se permet à nouveau d'attaquer (la cuisse touchée au deuxième round est une cible privilégiée) même si Le Banner reste dangereux. La joute va pourtant s'arrêter brusquement, après qu'un middle kick surpuissant ait été bloqué par l'Avant-Bras Maudit (celui qui a été fracturé trois fois par Hoost en 2002). Le Banner grimace, l'arbitre compte mais demande quand même un avis médical quand le Français fait signe qu'il est prêt à reprendre. Les médecins ne laisseront pas le combat repartir. Hong-Mam Choi contre Ray Sefo Le Néo-Zélandais, prudent mais efficace, attaque joyeusement côtes et cuisses de son adversaire, attendant les trente dernières secondes du round, quand le Coréen a baissé sa garde, pour attaquer sa tête perchée à 2m et quelques. Hong-Mam Choi touche quelques fois en contre (crochets et genoux) mais avec peu d'efficacité, ce qui est mis en valeur par les singeries habituelles de son adversaire. Le scénario se répète au deuxième round, avec peut-être un peu plus de crochets qui s'abattent sur les côtés du Coréen qui, quand il n'est pas à distance de corps à corps, balance de temps en temps les plus mauvais front-kicks de l'histoire du front-kick (on ne sait pas trop si il veut montrer à Sefo un truc sur son talon où si il cherche juste à se faire attraper la jambe). Le Néo-Zélandais enverra majoritairement des low-kicks dans le troisième round, encaissant lui-même un coup de pied aux fesses, ce qui l'amusera beaucoup. Petite frayeur pour les fans de Sefo sur un coup de genou mieux placé que les autres, mais "Sugarfoot" s'en remet et évite d'aller au tapis pendant la pluie de crochets qui va suivre. Les tibias s'abattront à nouveau régulièrement sur la cuisse d'Hong-Mam Choi pendant la fin du round. Décision unanime logique pour Sefo qui semble enfin avoir retrouvé la forme, alors qu'Hong-Mam Choi donne raison à ceux à qui il n'a pas du tout manqué cette année. Melvin Manhoef contre Paul Slowinski Le résultat du combat semble vite téléphoné, quand Manhoef ne prend pas la peine de bloquer les low-kicks de Slowinsky et a pour seule arme offensive des crochets tellement larges qu'on se demande s'il ne va pas toucher quelqu'un dans le public, peut-être pas la meilleure stratégie quand on est bien plus petit que son adversaire. Pourtant, un crochet-bazooka finit par toucher la tête de l'Australien avec une puissance éloquente. Slowinsky se relève, mais sera rapidement touché par d'autres crochets qui cette fois sauront le convaincre de rester au tapis. L'affaire aura été vite expédiée par le transfuge du combat libre, il faut croire que la puissance ça fonctionne partout. Badr Hari contre Errol Zimmerman Pas de round d'observation sur ce combat, pas même de seconde d'observation! Les combattants ont à peine touché les gants que poings et pieds partent, et pour faire mal! Malgré cela, les deux adversaires savent aussi défendre, et si chacun a du sentir passer le premier round, rien de décisif n'est passé. Peut-être un léger avantage pour Hari au bout des trois premières minutes (Errol Zimmerman va passer quelques secondes dans ce lieu si inconfortable qu'est le coin du ring, mais bloquera et esquivera presque tout). Le deuxième round sera plus lent (excusable pour le deuxième combat de la soirée!), Zimmerman avance, Hari gène et contre. Le Hollandais fait l'exploit de trouver assez d'énergie pour envoyer deux coups de pieds retournés sautés, mais ne touche que le short de son adversaire, le faisant descendre de quelques centimètres (l'aide de l'arbitre sera nécessaire pour le relever). Sa droite plongeante, qui sortira de nulle part (le Marocain, garde grande ouverte, envoyait un uppercut) quelques instants plus tard, sera bien plus efficace! Hari la prend plein pot, se relève on ne sait pas trop comment. Un knock-down, c'est mauvais pour la décision des juges, on l'a déjà vu deux fois ce soir. Le Marocain se réveille et enchaîne efficacement avec ses poings. Zimmerman subit de belles frappes au corps... et un gros crochet au visage, dans les dernières secondes. Il se relève aussi, le troisième round s'annonce relevé. Hari recule, prudent, mais cogne sans arrêt, en particulier avec des jabs puissant, profitant de la moindre ouverture. Zimmerman, probablement épuisé, ne tente plus grand chose, a presque l'air d'avoir déjà admis sa défaite. Le KO va survenir sur un direct en contre, à 1 minutes de la fin. Le décompte ne permettra pas au Hollandais de se relever, mais ça n'aura pas été une victoire facile pour son adversaire. Gokhan Saki contre Remy Bonjasky Saki envoie 80% de ses attaques avec sa jambe arrière, Bonjasky n'a pas trop de mal à bloquer et sort poings et genoux quand la distance le lui permet. Net avantage au Hollandais à la fin du premier round mais peu de dégâts infligés. Le deuxième round sera plus décisif. Saki esquive un coup de genou sauté, Bonjasky déploie sa jambe, son tibia s'écrase sur les côtes de son adversaire qui s'écroule en grimaçant de douleur. Il ne se relèvera pas à temps. Une demi-finale bien plus facile que celle de Hari pour Bonjasky. Remy Bonjasky contre Badr Hari Les deux combattants ont déjà pris des coups (et même un knock down pour Hari) et dépensé énormément d'énergie avant de monter sur le ring, mais sachant que le vainqueur gagnera 400 000 dollars et le perdant 30 000, que le vainqueur inscrira son nom dans la liste des vainqueurs du K-1 alors que dans quelques années on aura oublié que le perdant a été en finale, on a de bonnes raisons de s'attendre à de l'engagement. Bonjasky a remporté le dernier affrontement entre les deux hommes, mais Hari, même s'il était déjà effrayant, n'avait pas encore le niveau qu'il a montré tout au long de cette année et confirmé ce soir. Les combattants refusent de toucher les gants. Avant même le début de l'affrontement, il y a de l'ambiance! Bonjasky extrêmement prudent subit plusieurs attaques avant d'envoyer le moindre coup. Il semble avoir bien fait d'attendre puisqu'il envoie Hari au tapis sur un coup de poing bizarre, façon coup de patte d'un chat, au menton. Le Marocain fait signe qu'il n'a pas si mal que ça en restant tranquillement assis pendant le décompte et se relevant brusquement au dernier moment. Cela ne l'empêche pas de réagir immédiatement en ripostant avec une avalanche de crochets. Il en enverra deux derniers, heureusement bloqués, après que le gong ait sonné. Hari est tout aussi enthousiaste à l'amorce du deuxième round. Bonjasky bloque comme il peut et tente de contrer avec sa jambe. Hari, probablement rendu fou par son retard aux points et l'enjeu des 6 minutes restantes, projette après avoir bloqué un coup de genou sauté et envoie à son adversaire au sol un direct plongeant qui sera bloqué... par l'arbitre. Kakuda ne réagit cependant pas à temps pour bloquer le deuxième direct, et en attrapant le bras qui venait de frapper ne voit pas le talon de Hari s'écraser sur la tête de Bonjasky. Le troisième combattant improvisé sera contraint de pousser le Marocain, puis de le ceinturer alors qu'il continue à envoyer des crochets dans le vide. L'examen médical de Bonjasky, dont la vision semble avoir été atteinte, se prolonge pendant de longues minutes. Le Hollandais est finalement nommé champion après que, les médecins l'ayant déclaré incapable de reprendre, le carton jaune de Hari soit transformé en carton rouge. Une finale bien triste pour une soirée remplie de combats magnifiques, Bonjasky ne sourit même pas lorsque l'arbitre lève son bras pour officialiser son troisième titre K-1.