15 jours après l'UFC 109 qui a vu Coleman faire une performance très décevante (j'envoie des gauche-droite très très lentes avant de reculer le menton en l'air et je ne tente pas une seule amenée au sol) contre Couture, Chael Sonnen remporter une victoire surprise et très convaincante contre Nate Marquart qui est quasi resté sans défenses plaqué au sol pendant les 3 rounds, et Thiago et Maia reprendre leur circuit de victoires (Maia a d'ailleurs gagné un combat pour le titre par un jeu de chutes de dominos : Belfort est blessé, Marquart, challenger n°2, perd contre Sonnen à qui la NSAC interdit de reprendre le sparring avant un moment à cause des séquelles du combat... c'est Maia qui aura l'honneur d'être la prochaine victime d'Anderson Silva), l'UFC s'invite pour la première fois en Australie pour un event spectaculaire qui s'est achevé sur une grosse surprise!
Il y a effectivement eu plusieurs surprises pour cette UFC, la première étant plutôt une mauvaise : Ben Rothwell, l'adversaire initialement programmé pour Mirko "Cro Cop" Filipovic, se blesse et est remplacé à la dernière minute par l'Australien Anthony Perosh. Le Croate devait affronter un combattant en forme qui avait des noms comme Dan Bobish et Ricco Rodriguez parmi ses 30 victoires, il fera face à un adversaire de 37 ans avec 10 victoires 5 défaites au palmarès qui n'a pas mis les pieds à l'UFC depuis 2006 (2 défaites consécutives). L'Australien fait pourtant très bonne impression au début, osant parfois mettre la pression sur Cro Cop et en gardant la-main-droite-qu'il-ne-faut-JAMAIS-abaisser-contre-Filipovic bien haut là où il faut. ça se gâte quand il est touché sur un enchaînement gauche-droite : sonné et bien moins serein (on le comprend!), Perosh change d'attitude, se mettant à des distances où il ne met en danger que lui et tentant des amenées au sol plus pour mettre son adversaire sur le dos mais pour gagner du temps en accrochages. Ce n'est pourtant qu'entre le 2ème et le 3ème round que l'arbitre sera contraint de mettre fin aux hostilités. ça reste une performance impressionnante, pour un quasi-inconnu prévenu au pied levé, contre une ancienne terreur supposée être affutée (enfin, contre Ben Rothwell c'est quand même mieux).
Ryan Bader contre Keith Jardine
Vainqueur de l'émission de télé-réalité TUF 9, Bader semble avoir constamment le sourire aux lèvres, ce qui s'explique peut-être par le fait que ses takedowns et son ground'n'pound semblent impossibles à stopper. Une règle qui va être mise à rude épreuve : Keith Jardine, probablement le combattant le plus sous-estimé de l'octogone, s'il semble sortir d'un mauvais film de pirates, a quand même accroché deux champions UFC à son palmarès! Pas vraiment inquiété, Bader se permet d'échanger debout avant de passer un double-leg vers le milieu du premier round. De façon prévisible, ça se passe mal pour Jardine. On est très loin de carnages comme Ortiz/Shamrock, mais Jardine est bien cloué au sol et prend des coups. Il se réveille au deuxième round: en plus de passer des low-kicks douloureux, il reste un cran au dessus en boxe tout en bloquant toutes les amenées au sol. Bader épargnera aux juges de faire un décompte laborieux : Jardine, sonné sur un contre, se fait poursuivre sur un coup de genou sauté (qui touchera au corps), avant de se faire achever sur un unique crochet. Ryan Bader vient de faire un pas très conséquent vers le sommet de la division!
Georges Sotiropoulos contre Joe Stevenson
Grand favori du public (chauvinisme oblige), Georges Sotiropoulos semble pourtant très mal parti si on compare les palmarès des deux combattants. Stevenson a en effet affronté à peu près tous les très grands de sa catégorie (Penn, Florian, Sanchez, ...). Pourtant, l'Australien, pour le plus grand plaisir des spectateurs, dans un festival de 15 minutes, dominera son adversaire dans tous les domaines du free-fight (projections, sol depuis le dos, sol depuis le dessus, boxe en utilisant très efficacement son allonge supérieure, ...) tout en évitant ses redoutables guillotines. Stevenson, devant un tel adversaire, ne propose aucune solution convaincante et paraît juste satisfait d'avoir fait un bon combat. Et Dana White disait que BJ Penn avait fait tout le ménage qu'il y avait à faire dans cette catégorie?
Wanderlei Silva contre Michael Bisping
Deux grands combattants qui ont à coeur de retrouver leur ancienne réputation et qui n'ont pour ça pas droit à la défaite. Les crochets du Brésilien répondront aux directs de l'Anglais pendant presque la totalité du combat, certes un peu répétitif mais qui ne connaîtra pas de baisse de rythme. Bisping, sauvé par le gong au premier et dernier round, s'incline logiquement sur décision des juges face à Silva qui promet de belles performances après sa baisse de poids.
Cain Velasquez contre Rodrigo "Minotauro" Nogueira
Avant de faire une très grosse performance, lors de son dernier combat, contre Couture, Nogueira avait déclaré que "pour devenir une légende, il faut vaincre une légende". Pour ce combat là, Velasquez lui a piqué sa phrase. Serait-ce une déclaration porte-bonheur? Velasquez a beau avoir eu un parcours incroyable jusque là ("contraint" de combattre à l'UFC dès son 3ème combat parce que personne n'osait l'affronter, un cardio irréprochable malgré un mouvement constant, des projections qui parraissent impossibles à stopper à une cadence plus que soutenue, ...), il n'a jamais affronté de spécialiste du grappling, et Nogueira, réputé pour ses triangles, capable de renverser Couture, a dompté de nombreux monstres au cours de sa carrière. En plus, il n'aime vraiment pas perdre, et a perdu son avant-dernier combat contre Frank Mir. Pour ses fans encore inquiets, il précise qu'il a prévu quelques "trucs" pour accueillir Velasquez.
Helio Gracie avait certes précisé pour diffuser le jiu-jitsu brésilien que 90% des combats finissaient au sol, mais il a oublié de rappeler que 99,99999% des combats commencent debout. Et ces deux spécialistes du sol passent aux choses sérieuses dès cette phase. Les amenées au sol sont probablement le point faible le plus flagrant de "Minotauro", point faible qui s'est cruellement fait sentir contre Sylvia par exemple, mais à priori ça ne doit pas être un problème pour le Brésilien : redoutable sur le dos s'il est projeté, son anglaise renforcée à Cuba a déjà fait ses preuves, et avant ça il avait déjà tenu très honorablement contre un Cro Cop alors au top de sa forme. De son côté, Velasquez semble d'habitude utiliser le pieds-poings pour dépanner, en attendant d'obtenir l'accrochage qui lui permettra de précipiter son adversaire en enfer jusqu'à ce que le gong sonne. Pourtant, l'Américain envoie son tibia s'écraser lourdement sur les cuisses et les côtes de son adversaire, ses poings sont envoyés pour faire du dégât, et il a l'air de n'avoir aucune intention d'utiliser son niveau en lutte. L'incroyable se produira avant la moitié du round : deux crochets touchent, Nogueira est au tapis. Son menton légendaire, qui a encaissé les attaques de Cro Cop, Herring (un high kick plein pot quand même), Sylvia, Bob Sapp (!), Fedor (!!!), qui lui a permis de ne perdre avant la limite qu'à l'occasion de son 37ème combat, lui fait défaut. Velasquez sait pourtant à qui il a affaire : 5 crochets achèveront de terrasser le Minotaure, et prouveront indiscutablement que l'arbitre n'a pas arrêté le combat trop tôt. Carwin, Dos Santos, Mir et Lesnar ont une excellente raison de s'inquiéter. Pourtant, mieux vaut affronter Velasquez maintenant avant qu'il ne progresse encore!
Il y a effectivement eu plusieurs surprises pour cette UFC, la première étant plutôt une mauvaise : Ben Rothwell, l'adversaire initialement programmé pour Mirko "Cro Cop" Filipovic, se blesse et est remplacé à la dernière minute par l'Australien Anthony Perosh. Le Croate devait affronter un combattant en forme qui avait des noms comme Dan Bobish et Ricco Rodriguez parmi ses 30 victoires, il fera face à un adversaire de 37 ans avec 10 victoires 5 défaites au palmarès qui n'a pas mis les pieds à l'UFC depuis 2006 (2 défaites consécutives). L'Australien fait pourtant très bonne impression au début, osant parfois mettre la pression sur Cro Cop et en gardant la-main-droite-qu'il-ne-faut-JAMAIS-abaisser-contre-Filipovic bien haut là où il faut. ça se gâte quand il est touché sur un enchaînement gauche-droite : sonné et bien moins serein (on le comprend!), Perosh change d'attitude, se mettant à des distances où il ne met en danger que lui et tentant des amenées au sol plus pour mettre son adversaire sur le dos mais pour gagner du temps en accrochages. Ce n'est pourtant qu'entre le 2ème et le 3ème round que l'arbitre sera contraint de mettre fin aux hostilités. ça reste une performance impressionnante, pour un quasi-inconnu prévenu au pied levé, contre une ancienne terreur supposée être affutée (enfin, contre Ben Rothwell c'est quand même mieux).
Ryan Bader contre Keith Jardine
Vainqueur de l'émission de télé-réalité TUF 9, Bader semble avoir constamment le sourire aux lèvres, ce qui s'explique peut-être par le fait que ses takedowns et son ground'n'pound semblent impossibles à stopper. Une règle qui va être mise à rude épreuve : Keith Jardine, probablement le combattant le plus sous-estimé de l'octogone, s'il semble sortir d'un mauvais film de pirates, a quand même accroché deux champions UFC à son palmarès! Pas vraiment inquiété, Bader se permet d'échanger debout avant de passer un double-leg vers le milieu du premier round. De façon prévisible, ça se passe mal pour Jardine. On est très loin de carnages comme Ortiz/Shamrock, mais Jardine est bien cloué au sol et prend des coups. Il se réveille au deuxième round: en plus de passer des low-kicks douloureux, il reste un cran au dessus en boxe tout en bloquant toutes les amenées au sol. Bader épargnera aux juges de faire un décompte laborieux : Jardine, sonné sur un contre, se fait poursuivre sur un coup de genou sauté (qui touchera au corps), avant de se faire achever sur un unique crochet. Ryan Bader vient de faire un pas très conséquent vers le sommet de la division!
Georges Sotiropoulos contre Joe Stevenson
Grand favori du public (chauvinisme oblige), Georges Sotiropoulos semble pourtant très mal parti si on compare les palmarès des deux combattants. Stevenson a en effet affronté à peu près tous les très grands de sa catégorie (Penn, Florian, Sanchez, ...). Pourtant, l'Australien, pour le plus grand plaisir des spectateurs, dans un festival de 15 minutes, dominera son adversaire dans tous les domaines du free-fight (projections, sol depuis le dos, sol depuis le dessus, boxe en utilisant très efficacement son allonge supérieure, ...) tout en évitant ses redoutables guillotines. Stevenson, devant un tel adversaire, ne propose aucune solution convaincante et paraît juste satisfait d'avoir fait un bon combat. Et Dana White disait que BJ Penn avait fait tout le ménage qu'il y avait à faire dans cette catégorie?
Wanderlei Silva contre Michael Bisping
Deux grands combattants qui ont à coeur de retrouver leur ancienne réputation et qui n'ont pour ça pas droit à la défaite. Les crochets du Brésilien répondront aux directs de l'Anglais pendant presque la totalité du combat, certes un peu répétitif mais qui ne connaîtra pas de baisse de rythme. Bisping, sauvé par le gong au premier et dernier round, s'incline logiquement sur décision des juges face à Silva qui promet de belles performances après sa baisse de poids.
Cain Velasquez contre Rodrigo "Minotauro" Nogueira
Avant de faire une très grosse performance, lors de son dernier combat, contre Couture, Nogueira avait déclaré que "pour devenir une légende, il faut vaincre une légende". Pour ce combat là, Velasquez lui a piqué sa phrase. Serait-ce une déclaration porte-bonheur? Velasquez a beau avoir eu un parcours incroyable jusque là ("contraint" de combattre à l'UFC dès son 3ème combat parce que personne n'osait l'affronter, un cardio irréprochable malgré un mouvement constant, des projections qui parraissent impossibles à stopper à une cadence plus que soutenue, ...), il n'a jamais affronté de spécialiste du grappling, et Nogueira, réputé pour ses triangles, capable de renverser Couture, a dompté de nombreux monstres au cours de sa carrière. En plus, il n'aime vraiment pas perdre, et a perdu son avant-dernier combat contre Frank Mir. Pour ses fans encore inquiets, il précise qu'il a prévu quelques "trucs" pour accueillir Velasquez.
Helio Gracie avait certes précisé pour diffuser le jiu-jitsu brésilien que 90% des combats finissaient au sol, mais il a oublié de rappeler que 99,99999% des combats commencent debout. Et ces deux spécialistes du sol passent aux choses sérieuses dès cette phase. Les amenées au sol sont probablement le point faible le plus flagrant de "Minotauro", point faible qui s'est cruellement fait sentir contre Sylvia par exemple, mais à priori ça ne doit pas être un problème pour le Brésilien : redoutable sur le dos s'il est projeté, son anglaise renforcée à Cuba a déjà fait ses preuves, et avant ça il avait déjà tenu très honorablement contre un Cro Cop alors au top de sa forme. De son côté, Velasquez semble d'habitude utiliser le pieds-poings pour dépanner, en attendant d'obtenir l'accrochage qui lui permettra de précipiter son adversaire en enfer jusqu'à ce que le gong sonne. Pourtant, l'Américain envoie son tibia s'écraser lourdement sur les cuisses et les côtes de son adversaire, ses poings sont envoyés pour faire du dégât, et il a l'air de n'avoir aucune intention d'utiliser son niveau en lutte. L'incroyable se produira avant la moitié du round : deux crochets touchent, Nogueira est au tapis. Son menton légendaire, qui a encaissé les attaques de Cro Cop, Herring (un high kick plein pot quand même), Sylvia, Bob Sapp (!), Fedor (!!!), qui lui a permis de ne perdre avant la limite qu'à l'occasion de son 37ème combat, lui fait défaut. Velasquez sait pourtant à qui il a affaire : 5 crochets achèveront de terrasser le Minotaure, et prouveront indiscutablement que l'arbitre n'a pas arrêté le combat trop tôt. Carwin, Dos Santos, Mir et Lesnar ont une excellente raison de s'inquiéter. Pourtant, mieux vaut affronter Velasquez maintenant avant qu'il ne progresse encore!