vendredi 21 novembre 2008
Résumé de l'UFC 91
Un main event très attendu pour ce dernier UFC, où l'invincible papy Couture (45 ans!) affronte pour le titre un débutant à la puissance dévastatrice. Si la médiatisation de ce championnat du monde a pu faire oublier le reste de la carte, il aurait été dommage de rater les autres combats!
Matt Brown contre Ryan Thomas
Dominant sur les projections, Ryan Thomas est largement dominé au sol, n'arrivant pas à g'n'pounder sérieusement même quand il atterrit en garde latérale... Il va arriver à se sortir d'un juji depuis la garde et d'une guillotine avant de finir par taper sur la seconde tentative de juji depuis la garde de Matt Brown, qui va rester accroché malgré 2 slams. Les combattants de la saison 6 d'Ultimate Fighter ont jusqu'ici plutôt bien représenté l'émission, on attend avec impatience que le vainqueur Amir Sadollah, qui devait combattre ce soir, se remette de sa blessure.
Mark Bocek contre Alvin Robinson
Domination presque scolaire en grappling sur tout le combat par Mark Bocek : son adversaire a eu de nombreuses fois l'occasion de montrer à quel point il avait une bonne défense contre clefs et étranglement, mais l'étranglement arrière finit sans surprises par passer au 3ème round.
Jeremy Stephens contre Rafael Dos Anjos
En lice pour une dixième victoire consécutive, le Brésilien Dos Anjos ne perd pas de temps une fois que l'amenée au sol est passée et Stephens de semble rien pouvoir faire d'autre que se débattre pour échapper aux dangereuses tentatives de soumission de son adversaire. Il sera sauvé par le gong à la fin du premier round alors que ses deux bras sont contrôlés par son adversaire qui semble vouloir lui déboîter l'épaule.
L'Américain montre tout de même au deuxième round qu'il est encore dans le combat, lorsqu'il finit par passer ses techniques de ground'n'pound et que poings et coudes s'abattent successivement sur Dos Anjos. Mais c'est debout que le combat va se terminer, au début du troisième round, alors qu'un violent crochet n'est qu'amorti par le Brésilien. Stephens fait semblant de remiser la même attaque mais frappe avec un uppercut que Dos Anjos ne bloquera cette fois-ci qu'avec la tempe. Les quelques coups de poing d'usage sur l'adversaire déjà KO pour que l'arbitre se décide à arrêter, et le gong sonne pour désigner vainqueur un Jeremy Stephens qui revient de loin et a donc d'autant plus mérité cette victoire. On peut soupçonner un manque de cardio d'un côté comme de l'autre sur cette fin de combat quand on voit à quel point la garde de l'Américain était grande ouverte sur l'uppercut final, mais l'engagement intense des deux premiers rounds rend la chose excusable.
Aaron Riley contre Jorge Gurgel
3 rounds de pieds-poings enragé, un choc de puissances et de volontés d'un quart d'heure. Si l'épuisement fait que la cadence diminue entre le premier et le troisième round, on voit à l'attitude des deux combattants que c'est sous la contrainte de leurs limites physiques qu'ils ralentissent, les échanges gardant tout de même un rythme et une intensité très soutenus. Crochets, genoux et même high kicks touchent des deux côtés. Aaron Riley, en grande partie grâce à un meilleur cardio, sort logiquement vainqueur de ce combat qu'on ne s'attendait pas à voir aller jusqu'à la décision, mais va tout de même prendre un certain temps pour se remettre de ce qu'il a encaissé.
Demian Maya contre Nate Quarry
Nate Quarry sort certes d'un combat extraordinaire contre Khalib Starnes, où le lutteur a atomisé le kickboxer en pieds-poings sans laisser le temps au spectateur de boire une gorgée de bière, mais il aura fort à faire contre l'invaincu Demian Maia (rien à voir avec l'abeille...). En effet, une ceinture noire de JJB qui s'entraîne avec Wanderlei Silva, c'est plutôt un adversaire à éviter (surtout si ce n'est pas Schembri... hum...). Les choses ne vont d'ailleurs pas trainer. Le combat va immédiatement au sol, et tourne à la démo de JJB. Renversement, passage à cheval, prise du dos... Quarry n'aura pu montrer son niveau qu'en résistant un peu avant de se faire étrangler. C'était du rapide, de quoi faire attendre impatiemment un Demian Maia/BJ Penn O:)
Gabriel Gonzaga contre Josh Hendricks
A nouveau un combat entre un Brésilien et un Américain. Josh Hendricks débute à l'UFC pour tenter d'obtenir une 11ème victoire consécutive, rien que ça! Mais la 11ème victoire s'annonce plus difficile à obtenir que les précédentes. Si "Napao" a perdu 2 de ses trois derniers combats, ses défaites lui ont été infligées par Werdum (bon, lui il faut aussi admettre qu'il n'était pas au top au dernier UFC) et surtout le (vieux) magicien Randy Couture. A part quelques formalités en anglaise, le combat va majoritairement se passer en clinch. Hendricks trouve sans problèmes la faille pour passer des uppercuts au visage (qui n'ont pas l'air de perturber son imposant adversaire) mais oublie de bloquer les coups de genou au corps. Et comme le clinch a lieu en plein milieu de l'octogone et pas contre la cage comme la plupart des fois, les coups de genou ont beaucoup d'amplitude. Un d'entre eux, plus fort ou mieux placé que les autres, finit par faire grimacer l'Américain qui lâche Gonzaga sans relever sa garde. Sans se préoccuper de savoir si son adversaire a rédigé son testament, le jiu-jitsuka lui envoie son poing en travers de la tête qui avait l'air de n'attendre que ça. L'arbitre est assez stupide pour ne pas stopper le combat immédiatement malgré la pause charitable de Gonzaga, un second coup de poing sur l'adversaire étendu va quand même le décider à se réveiller. Une série de 10 victoires qui aura été dûrement stoppée...
Dustin Hazelett contre Tamdan McCrory
Alors que les deux combattants sont à peu près à égalité dans les échanges pieds-poings, low-kicks et directs occasionnels passant d'un côté et de l'autre et le front kick jambe avant défensif d'Hazelett gênant McCrory sans le blesser, le combat prend une autre tournure dès que le grappling entre en jeu. A peu près aussi en sécurité que les baigneurs des Dents de la Mer, McCrory contre des tentatives d'omoplata pour se retrouver immédiatement après dans la même position. Ce type de situation durant rarement bien longtemps, Hazelett finit par pousser le bras de son adversaire, le mettant en extension contre sa propre jambe qui était en position d'omoplata. La technique, très peu orthodoxe, est toutefois efficace puisque McCrory tape immédiatement. Ce sera officiellement et logiquement désigné "submission o the night". Un très beau moment de grappling dans un système de règles plutôt fait pour encourager le ground'n'pound.
Joe Stevenson contre Kenny Florian
Ce combat entre deux grapplers démarre sur des échanges pieds-poings, dominés par un impressionnant Kenny Florian qui déploie un arsenal efficace de poings, genoux... et surtout des high kicks qui sont bloqués mais claquent fort. Stevenson finit par accélérer avec une série de directs qui ne touchent pas mais font reculer Florian dos à la cage. Stevenson tente ensuite d'amener au sol, mais n'arrive jamais à maintenir son adversaire sur le dos. Nouveaux échanges pieds-poings, et c'est Kenny Florian qui projette pour atterrir en garde latérale, mais Stevenson le reprend vite dans sa garde. L'amenée au sol suivante sera la bonne, avec l'enchaînement scolaire à cheval-prise du dos-étranglement, que Florian s'offre le luxe de passer à Stevenson. La prochaine défense de titre de BJ Penn s'annonce difficile!
Randy Couture contre Brock Lesnar
Agé de 45 ans, avec 20 kilos de moins que son adversaire, Couture va défendre un titre qui est en théorie détenu par Nogueira contre un catcheur qui n'en est qu'à son 4ème combat. Mir et Herring ont déjà senti passer la puissance de Lesnar, mais pour cogner fort il faut encore être debout, ce qui est à peu près mission impossible contre Couture. Et, contrairement à Mir et à Herring, "The Natural" va en effet passer à distance de clinch sans prendre une droite avant. Cependant, une fois en clinch, les choses ne se passent pas aussi bien que les fans de Couture et les détracteurs de Lesnar (ou ceux qui sont les deux à la fois!) auraient pu l'espérer. Le géant prouve que son background de lutteur n'a pas été inventé et ne décolle pas les pieds du sol. Il passe aussi plus de coups de genoux que Couture, même s'il encaisse au passage quelques crochets et uppercuts. Il finit même par être en demi-garde au dessus de son prestigieux adversaire, sans toutefois grand chose depuis cette position. Couture se permet des échanges en boxe, mais s'il évite de se faire toucher on ne s'attend pas non plus à voir Lesnar s'écrouler. C'est dans un de ces échanges que The Natural finira par être atteint par un des si terribles directs de son adversaire (pas très loin de la nuque mais bon...) plus sévèrement, au deuxième round, peu après avoir pris un coup de genou un peu puissant en clinch. Lesnar ne le laissera pas récupérer et remporte la ceinture de poids lourds (qui sera aussi mise en jeu le 27 décembre entre Nogueira et Mir, mais l'UFC doit avoir de bonnes raisons...). A peine débarrassé du vrai Tim Sylvia, on retrouve un Tim Sylvia avec un niveau en lutte. Plus qu'à espérer que Nog lui passe un triangle, après ce combat qui éloigne un peu plus Couture de Fedor.
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1 commentaire:
N'importe quoi ce comparatif de Tim Silvia avec ce bon gros Lesnar!
C'est pas du tout objectif tout ça!
Il a eu le mérite d'arriver du catch. De prouver que le catch ne produit pas que des acrobates.
Qu'il produit même des gros boeufs capable d'étaler des "vrais mecs de l'ufc".
Et, au lieu d'être reconnu, les gens comme toi continuent de le mépriser au lieu de reconnaître son talent.
On reconnait les gens à leur talent. Pas que parce qu'ils viennent d'arriver!
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