vendredi 11 décembre 2009
Et de 4!
Un k-1 Grand-Prix éclair aura vu Semmy Schilt remporter une quatrième victoire, plus qu'une et le record de Hoost sera battu.
Les deux vainqueurs des reserve match, Peter Aerts (qui aura dominé de A à Z un Gokhan Saki pourtant efficace et créatif jusqu'au bout) et Daniel Ghita (qui souhaite rudement à Sergueï Kharitonov la bienvenue en kickboxing en lui détruisant les jambes à coups de tibia... le Russe est presque parti en civière), n'auront pas pu intégrer ce tournoi sans blessure mais avec de nombreux KO éclairs.
Ruslan Karaev ouvre le tournoi avec des pulsions suicidaires: il effleure Badr Hari du poing et surestime l'impact de son coup, ayant l'idée étrange et surtout stupide de chercher le combat de crochets (contre Hari!)... ce qui doit arriver arrive, et 38 secondes et 2 knockdowns après le retentissement du gong le Russe peut aller chercher une bière pour regarder depuis les gradins l'un des 7 combattants encore en lice remporter les beaucoup de Yens en jeu. Si Texeira ne donne pas l'impression d'avoir besoin d'antidépresseurs et d'une camisole de force, ses fans (enfin ceux qu'ils lui restent après sa prestation décevante -victoire sur décision très laborieuse contre un Sing Jaideep qui ne semblait pas si inspiré que ça) auront vite l'occasion de regretter qu'il ait oublié de s'entraîner à bloquer les coups de genou avec saisie, embêtant quand on affronte Alistair Overeem! Dommage, sa tentative de contrer d'entrée de jeu un jab avec unn high-kick laissait présager un combat plus serré. Mais les genoux d'Overeem, c'était à prévoir, ne pardonnent pas, surtout en pleine tête. Il aura fallu 1 minute 6 au Hollandais pour donner un bon argument au Brésilien pour qu'il retourne au kyokushin. Semmy Schilt affronte ensuite Le Banner qui fera face au géant hollandais le temps de prendre deux coups de pieds au corps... 1 minute 27 de combat avant que Thierry Roland, s'il regardait, puisse passer à autre chose (plus de Français en lice, et même pas une possibilité de s'en prendre à l'arbitre!), c'est malgré tout le quart de finale le plus long pour l'instant! Bonjasky et Zimmerman, eux, mettront 9 minutes avant de laisser décider aux juges qui rejoindra Schilt en demi-finale. Zimmerman a beau être convainquant, impossible de dominer son compatriote Bonjasky, extrêmement affuté ce soir là.
Hari a sans doute un très mauvais souvenir de sa défaite contre Overeem lors du jour de l'an fin 2008, d'autant qu'elle était rapide et cuisante, qu'Overeem n'avait alors presque jamais combattu en kickboxing, et que cette défaite était son premier combat depuis son auto-élimination pour pétage de câble en finale du grand-prix contre Bonjasky. Overeem, pourtant plus expérimenté, est loin d'être aussi convainquant dans cette revanche contre Hari qui cette fois-ci sait à quoi s'attendre. Pendant les 2 minutes 14 que durent le combat, le Marocain ne semble jamais en danger et le Hollandais, qui a l'air un peu perdu... a tout le temps l'air en danger. Difficile de dire si le high-kick, plutôt bien amorti (heureusement!), qui a mis fin aux hostilités aurait vraiment justifié un décompte (Overeem avait déjà fait un voyage au tapis suite à un crochet -pas du tout amorti celui-là-), mais le vaincu ne proteste pas et ça se comprend. Dans le second quart de finale, Bonjasky fait l'exploit d'ébranler la forteresse Schilt en le mettant down sur un direct en contre, laissant à ses fans l'espoir qu'il ait les moyens de terrasser le monstre! Impression vite démentie quand le "Flying Dutchman" se précipite peu prudemment pour passer non pas des coups de genou sautés (sa spécialité) mais des crochets sautés (ça ne lui donne pas l'air très malin... mais je ne vais pas aller lui dire!) dans l'espoir de le mettre au tapis une seconde fois dans le round et de l'emporter. Mais Schilt reprend son travail habituel ("je détruis avec les tibias et j'achève avec les genoux... et comme je vais trois têtes de plus que toi tu ne peux rien y faire, niark niark niark"), et c'est Bonjasky qui va aller au tapis deux fois dans le round. L'arbitre, comme prévu par les règles, arrête donc les frais au bout de 2 minutes 38 (décidément les combats de Bonjasky sont longs!).
Encore une revanche pour cette finale qui, c'est plutôt rare, voire une première, oppose des combattants qui sont frais tous les deux (Schilt a combattu 4 minutes 05, Hari 2 minutes 52... moins d'un round pour gagner 2 combats!). Schilt, après s'être fait éliminer du tournoi 2008 contre Peter Aerts en 8èmes de finale, s'était fait exécuter de façon très expéditive par Hari à coups de crochets en début d'année 2009. Le Marocain, de son côté, a non seulement pour récidive de montrer sa supériorité technique sur/casser la gueule à la forteresse qu'il a en face de lui, mais aussi de ne pas devenir berserk en plein milieu du combat et de respecter les règles jusqu'au bout, contrairement à ce qui s'était passé lorsqu'il faisait la même finale (contre Bonjasky) l'année dernière. Mais Schilt, en plus du jab et du front kick qu'il maîtrisait déjà très bien avant, a une nouvelle technique pour contrer l'avalanche de crochet, dont il nous avait donné un aperçu plus tôt dans la soirée contre Bonjasky : mettre sa tête le plus en arrière possible en bloquant tout avec les avant-bras. C'est beaucoup moins chic que les jabs et les front-kicks, mais Hari se voir privé de sa technique gagnante et se fait massacrer, avec entre autres un tibia en travers de la tête qui fait mal à voir. Le record (probablement détenu jusqu'alors par Peter Aerts) du GP le plus vite gagné est battu, c'est en 5 minutes 53 que Schilt aura gagné sa 4ème couronne! En plus d'avoir montré que la seule technique contre lui ne marchait plus... est-ce que quelqu'un réussira à en trouver une autre en 2010?
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