mardi 29 décembre 2009

Questions existentielles pour ce changement d’année


Qui est le plus fort, l’hippopotame, l’éléphant, Gegard Mousasi, Lyoto Machida ou Shogun? Parce que Mousasi il est quand même très très fort!
Mais qui peut arrêter Semmy Schilt?
Est-ce que Sakuraba aura enfin la bonne idée de prendre sa retraite ou est-ce qu’il va préférer continuer de se faire mettre KO par des pitbulls en gardant son air nonchalant après avoir tenté un ou deux single-leg?
Est-ce que quelqu’un peut étrangler pour moi le sadique qui a inventé la course à pieds (après lui avoir arraché les ongles un par un)?
Est-ce qu’Anderson Silva, quand il s’ennuiera autant en lourds-légers qu’en poids moyens, va aussi atomiser quelques victimes en welters ou en lourds?
Xavier Foupa-Pokam et Cheikh Kongo sont certes redoutables (surtout si pour une raison ou une autre ils me lisent!), mais la prochaine fois que la France est représentée à l’UFC est-ce que quelqu’un peut dire aux combattants d’être un peu humble avant le combat quand c’est pour se faire sortir de l’octogone plus vite que le temps de sortir les pop-corn du micro-ondes? (« He has the power. I have everything else… AND the power » Merci professeur X…)
Dana, c’est de la merde le contrat que tu m’as proposé, c’est plus la peine de me harceler, je n’irai pas montrer à BJ Penn comment on mérite une ceinture tant que tu me proposeras pas une meilleure prime.
Si Shane Carwin était prof de philo au lieu d’être ingénieur, est-ce qu’il endormirait ses adversaires avec un étranglement arrière en résumant à ses adversaires la Critique de la Raison Pure au lieu d’optimiser si bien l’impact phalange/mâchoire?

Grosses chevilles de l’année : Dan Henderson


Quoi qu’on en dise, Hendo est un excellent combattant. On ne peut pas lui retirer ses crochets et uppercuts ultra-explosifs même à très courte distance, son ground’n’pound presque pire que ses crochets, ses 2 participations aux JO en lutte Gréco-Romaine pour les States, ses 2 ceintures Pride, ses 25 victoires qui incluent Rodrigo Nogueira, Wanderlei Silva, Vitor Belfort, … C’est le seul à pouvoir se vanter d’avoir donné l’impression que Bisping n’avait rien à faire avec des gants de MMA, et si on se réfère aux performances de ses coéquipiers (Sokoudjou, Nate Quarry, Chael Sonnen, Kristof Soszinsky, …) on peut supposer que c’est aussi un très bon entraîneur. On dirait pourtant qu’il a réussi à se surestimer. Apparemment trop gourmand pour l’UFC, Hendo signe au Strikeforce et réclame pour ses 3 premiers combats Jake Shields (champions poids-moyens, sur 13 victoires consécutives!), Gegard Mousasi (champion lourds-légers Dream et Strikeforce, sur 14 victoires consécutives, les 5 dernières avant la limite!!!) et… Fedor, qu’il est inutile de présenter. On comprend qu’il soit boosté après avoir quasi-humilié Michael Bissing (encore que, à ce point…), mais a-t-il déjà oublié ses 2 raclées successives et plutôt récentes contre Quinton Jackson et Anderson Silva? Si le Strikeforce cède à ses demandes, 2010 risque d’être une grande année de solitude pour Henderson, qui est pourtant un très grand combattant.

Ennemi public n°1 en 2010? Cain Velasquez


L’époque où Sylvia et Arlowsky dominaient largement la catégorie poids lourds de l’UFC semble très lointaine (et c’est une très bonne chose!). Nogueira a signé, Mir a complètement récupéré de son accident de moto, Shane Carwin et Dos Santos montrent de suite qu’ils sont à prendre très au sérieux, Brock Lesnar a à peine signé qu’il se débarrasse de Mir et Couture avant la limite… A cette liste de grands champions on peut ajouter Cain Velasquez. 7 combats 7 victoires, ce combattant a commencé très fort étant donné qu’après seulement deux combats, les désistements de ses adversaires ont poussé ses managers à démarcher auprès de l’UFC, et la suite des évènements a montré qu’il y avait largement sa place. Son style impressionnant (soulever l’adversaire, le balancer par terre, cogner, recommencer dès qu’il commence à sa relever), qui rappelle l’affrontement entre Heath Herring et Fedor (sans le retournement de situation en fin de round), semble imparable, et même des grands noms comme Cheikh Kongo (même s’il avait été prévenu à la dernière minute, c’était à l’époque un candidat sérieux au titre) et Ben Rothwell n’ont pas trouvé de parade, et Velasquez progresse en pieds-poings, même si on le voit encore mal faire face debout à quelqu‘un qui maîtrise bien le sujet. Rien n’assure que l’année prochaine le verra s’emparer du titre dans cette catégorie très relevée, mais on sait déjà que seul un grand nom pourra le stopper ou même le ralentir, et on ne sait pas encore comment.

Combat de l’année : Lyoto Machida contre Rashad Evans


Le 5 mai 2009, deux combattants invaincus s’affrontent pour la ceinture des poids lourds-légers. C’est la première défense de titre pour Evans, qui a successivement battu Chuck Liddel et pris la ceinture à Forrest Griffin sur des KO suite à des retournements de situation explosifs, contrastant avec le style 100% lutte qu’il avait à l’origine et confirmant qu’il progresse à chaque combat. Machida, de son côté, vient en demi-finale d’infliger sa première défaite à l’agressif Thiago Silva avec tellement de facilité apparente qu’on se demande s’il a transpiré. Un problème cependant : les deux combattants sont des contreurs. L’équipe d’Evans a d’ailleurs déclaré que « quand le public siffle, c’est que tout se passe bien ». En ce qui concerne Machida, son style de combat unique consiste justement à être intouchable (ce qui a entre autres valu à Tito Ortiz de faire une crise de nerfs en plein combat). L’ennui risque donc d’être à la hauteur du suspense, et s’il est très difficile de faire un pronostic (Rashad Evans a fait un match nul contre Ortiz, leur seul adversaire commun, que Machida a vaincu sur décision… on peut trouver plus parlant comme différence), on peut craindre que même au bout de 25 minutes ce soit toujours aussi difficile de les départager. Machida va pourtant démontrer que si les styles des deux combattants se rapproche, la différence de niveau est nette. Le « Dragon » touche peu mais touche fort et Evans, sonné au 2ème round, se fait achever sur une spectaculaire série de crochets par un adversaire hors de sa portée au propre et au figuré. On a pu regretter de pouvoir constater en fin d’année, contre Mauricio Rua, que la faveur des juges de l’UFC était à ajouter au redoutable arsenal de Machida, mais ce combat rappelle à quel point il peut faire rêver.

Combattant de l’année : Jon Jones


Aussi spectaculaire qu’efficace autant en pieds-poings (coups de pied et de coude retournés, garde pas orthodoxe, …) que dans les projections, Jon Jones monte invaincu dans l’octogone de l’UFC, le 5 décembre, pour son 10ème combat et son plus gros challenge à ce jour, le lutteur Matt Hamill, que seuls Michael Bisping(sur décision partagée!) et Rich Franklin ont pu accrocher à leur palmarès. Après avoir dominé les échanges en pieds-poings, Jones plaque Hamill au sol sur un balayage dès le premier accrochage comme si c’était facile, passe immédiatement à cheval et abat coudes et poings sur le visage de Matt Hamill qui plie mais ne rompt pas, un courage qui force l’admiration mais qui n’est pas le meilleur choix pour préserver sa santé et sa carrière, la situation justifie largement un arrêt de l’arbitre (les règles imposent aux combattants de « se protéger intelligemment ») voire du coin de Hamill. Jon Jones, fair-play, ralentit et en fait part à l’arbitre, que la situation ne semble pas préoccuper. Parmi la pluie de coups qui s’abat sur le visage de Hamill, deux coups de coude envoyés verticalement touchent… ceci est apparemment interdit (alors que l’UFC est parfois très souple quand les coudes touchent le crâne, ce qui est bien plus grave mais bon…), l’arbitre stoppe cette fois-ci l’affrontement de toute urgence, demande à Hamill s’il peut continuer, et devant l’absence de réponse immédiate… prend la décision aberrante de disqualifier Jon Jones.
1° Etant donné la situation, il est évident que ces coups interdits étaient involontaires
2° Matt Hamill est sourd-muet et avait du sang dans les yeux, il ne pouvait donc pas savoir que l’arbitre lui demandait quoi que ce soit
3° Hamill avait l’épaule démise et sa tête faisait office de sac de frappe depuis une à deux minutes, il ne faisait pourtant aucun doute pour l’arbitre que ces deux coups de coudes interdits étaient responsables de l’impossibilité du combattant de continuer
4° Ce n’est normalement pas au combattant mais aux médecins, et après un temps de récupération, de décider de la possibilité ou non de continuer après un coup interdit
L’arbitre Steve Mazagatti avait donc pris, sous les huées justifiées du public, une décision absurde et allant à l’encontre du règlement de l’UFC. Jones évite pourtant de se plaindre dans l’interview d’après combat, déclarant que l’important dans la vie c’est d’avoir la santé (ce qui ne l’a pas empêché de faire appel par la suite, on peut être fair-play sans être masochiste). De ses trois combats en 2009, Jones aura donc accroché Stephen Bonnar à son palmarès (son 2ème combat à l‘UFC), passé une guillotine au lutteur très décoré (139 victoires et 22 défaites en lutte) Jake O’Brien, et été le premier à dominer si largement Matt Hamill (malgré le résultat officiel), démontrant qu’il était complet, spectaculaire, efficace… et extrêmement fair-play.

dimanche 20 décembre 2009

Sciences Humaines nous trouve inhumains

Quelle bonne surprise, de voir dans le n° de décembre de Sciences Humaines, un article sur ce sport jeune (le 1er UFC date de 1993) mais qui se développe bien qu'est le free-fight. C'est supposé être un journal sérieux, voilà qui devrait changer des âneries qu'on avait pu voir par exemple sur Stade 2 et sur Canal +... Mais non, l'article a beau prétendre concerner la sociologie, pas plus de documentation ou de réflexions que dans les émissions de télé qui vendaient de la sauvagerie. La désillusion ne tarde pas : dès la 2ème phrase, la journaliste invente que les combattants se tirent les cheveux (c'est effectivement arrivé une fois, il y a plus de 15 ans, à l'UFC 3... maintenant on en est à l'UFC 108 et c'est interdit depuis très longtemps), ou que le sport consiste en partie à "frapper au sol sans défense" l'adversaire (sachant que la pauvre victime qui est en dessous au sol a les moyens d'étrangler l'adversaire, de lui casser le bras, voire de le mettre KO d'un coup de talon -c'est arrivé il y a très longtemps avec le célèbre combat Renzo/Taktarov, mais bien plus récemment Mousasi a remporté le tournoi du Dream avec cette technique-, drôle de façon d'être sans défense). La journaliste ne va cependant pas s'arrêter en si bon chemin et va encore s'enfoncer en inventant que ce sont les téléspectateurs qui décident des règles plus que les combattants. Si le port de gants et la disparition des coups de tête servent en effet le spectacle (on tape plus fort quand on risque moins de se casser la main, et bloquer l'autre au sol en donnant des coups de tête en attendant la décision des juges est une stratégie efficace mais soporifique pour le public), comment expliquer que les impressionnants soccer kicks aient récemment disparu? Tout ça ne paraît pas compatible avec le spectateur assoiffé de sang contraignant le pauvre athlète à disparaître sanguinolent sur une civière après chaque affrontement. Bien entendu, pour satisfaire ces brutales exigences, le producteur délocalise (si si, c'est écrit dans l'article!). Et si certains spectateurs sont d'abord attirés par la violence, si certaines organisations font leur pub là-dessus, faut-il oublier que le but premier de ce sport est de comparer les sports de combat entre eux? Qui ne s'est jamais demandé si un judoka battrait un boxeur, si le kung-fu était supérieur à la boxe thaïlandaise, ce que valait un sumo ou un catcheur dans un combat? La journaliste énumère les noms qui désignent le combat libre (en mélangeant d'ailleurs joyeusement avec des noms d'organisation, j'irai bien lui proposer de jouer au FIFA un samedi après-midi ou de faire un 1 contre 1 en NBA...) et oublie l'un des plus utilisés, MMA pour mixed martial arts, et qui désigne précisément l'intérêt technique du sport. Merci Sciences Humaines d'avoir distrait tant de monde avec de si belles inventions... Et moi qui croyais que la sociologie consistait dans un premier temps à se documenter! En faite ça semble consister à caser 2-3 mots savants (ici Norbert Elias et la sportivisation, pour dire bien sûr que le free-fight c'est le contraire) au milieu d'idées fantaisistes. Sur ce, je m'en vais égorger des chatons, voler des jouets à des orphelins puis boire des choppes de sang frais devant un bon snuff movie.

vendredi 11 décembre 2009

Et de 4!


Un k-1 Grand-Prix éclair aura vu Semmy Schilt remporter une quatrième victoire, plus qu'une et le record de Hoost sera battu.

Les deux vainqueurs des reserve match, Peter Aerts (qui aura dominé de A à Z un Gokhan Saki pourtant efficace et créatif jusqu'au bout) et Daniel Ghita (qui souhaite rudement à Sergueï Kharitonov la bienvenue en kickboxing en lui détruisant les jambes à coups de tibia... le Russe est presque parti en civière), n'auront pas pu intégrer ce tournoi sans blessure mais avec de nombreux KO éclairs.

Ruslan Karaev ouvre le tournoi avec des pulsions suicidaires: il effleure Badr Hari du poing et surestime l'impact de son coup, ayant l'idée étrange et surtout stupide de chercher le combat de crochets (contre Hari!)... ce qui doit arriver arrive, et 38 secondes et 2 knockdowns après le retentissement du gong le Russe peut aller chercher une bière pour regarder depuis les gradins l'un des 7 combattants encore en lice remporter les beaucoup de Yens en jeu. Si Texeira ne donne pas l'impression d'avoir besoin d'antidépresseurs et d'une camisole de force, ses fans (enfin ceux qu'ils lui restent après sa prestation décevante -victoire sur décision très laborieuse contre un Sing Jaideep qui ne semblait pas si inspiré que ça) auront vite l'occasion de regretter qu'il ait oublié de s'entraîner à bloquer les coups de genou avec saisie, embêtant quand on affronte Alistair Overeem! Dommage, sa tentative de contrer d'entrée de jeu un jab avec unn high-kick laissait présager un combat plus serré. Mais les genoux d'Overeem, c'était à prévoir, ne pardonnent pas, surtout en pleine tête. Il aura fallu 1 minute 6 au Hollandais pour donner un bon argument au Brésilien pour qu'il retourne au kyokushin. Semmy Schilt affronte ensuite Le Banner qui fera face au géant hollandais le temps de prendre deux coups de pieds au corps... 1 minute 27 de combat avant que Thierry Roland, s'il regardait, puisse passer à autre chose (plus de Français en lice, et même pas une possibilité de s'en prendre à l'arbitre!), c'est malgré tout le quart de finale le plus long pour l'instant! Bonjasky et Zimmerman, eux, mettront 9 minutes avant de laisser décider aux juges qui rejoindra Schilt en demi-finale. Zimmerman a beau être convainquant, impossible de dominer son compatriote Bonjasky, extrêmement affuté ce soir là.

Hari a sans doute un très mauvais souvenir de sa défaite contre Overeem lors du jour de l'an fin 2008, d'autant qu'elle était rapide et cuisante, qu'Overeem n'avait alors presque jamais combattu en kickboxing, et que cette défaite était son premier combat depuis son auto-élimination pour pétage de câble en finale du grand-prix contre Bonjasky. Overeem, pourtant plus expérimenté, est loin d'être aussi convainquant dans cette revanche contre Hari qui cette fois-ci sait à quoi s'attendre. Pendant les 2 minutes 14 que durent le combat, le Marocain ne semble jamais en danger et le Hollandais, qui a l'air un peu perdu... a tout le temps l'air en danger. Difficile de dire si le high-kick, plutôt bien amorti (heureusement!), qui a mis fin aux hostilités aurait vraiment justifié un décompte (Overeem avait déjà fait un voyage au tapis suite à un crochet -pas du tout amorti celui-là-), mais le vaincu ne proteste pas et ça se comprend. Dans le second quart de finale, Bonjasky fait l'exploit d'ébranler la forteresse Schilt en le mettant down sur un direct en contre, laissant à ses fans l'espoir qu'il ait les moyens de terrasser le monstre! Impression vite démentie quand le "Flying Dutchman" se précipite peu prudemment pour passer non pas des coups de genou sautés (sa spécialité) mais des crochets sautés (ça ne lui donne pas l'air très malin... mais je ne vais pas aller lui dire!) dans l'espoir de le mettre au tapis une seconde fois dans le round et de l'emporter. Mais Schilt reprend son travail habituel ("je détruis avec les tibias et j'achève avec les genoux... et comme je vais trois têtes de plus que toi tu ne peux rien y faire, niark niark niark"), et c'est Bonjasky qui va aller au tapis deux fois dans le round. L'arbitre, comme prévu par les règles, arrête donc les frais au bout de 2 minutes 38 (décidément les combats de Bonjasky sont longs!).

Encore une revanche pour cette finale qui, c'est plutôt rare, voire une première, oppose des combattants qui sont frais tous les deux (Schilt a combattu 4 minutes 05, Hari 2 minutes 52... moins d'un round pour gagner 2 combats!). Schilt, après s'être fait éliminer du tournoi 2008 contre Peter Aerts en 8èmes de finale, s'était fait exécuter de façon très expéditive par Hari à coups de crochets en début d'année 2009. Le Marocain, de son côté, a non seulement pour récidive de montrer sa supériorité technique sur/casser la gueule à la forteresse qu'il a en face de lui, mais aussi de ne pas devenir berserk en plein milieu du combat et de respecter les règles jusqu'au bout, contrairement à ce qui s'était passé lorsqu'il faisait la même finale (contre Bonjasky) l'année dernière. Mais Schilt, en plus du jab et du front kick qu'il maîtrisait déjà très bien avant, a une nouvelle technique pour contrer l'avalanche de crochet, dont il nous avait donné un aperçu plus tôt dans la soirée contre Bonjasky : mettre sa tête le plus en arrière possible en bloquant tout avec les avant-bras. C'est beaucoup moins chic que les jabs et les front-kicks, mais Hari se voir privé de sa technique gagnante et se fait massacrer, avec entre autres un tibia en travers de la tête qui fait mal à voir. Le record (probablement détenu jusqu'alors par Peter Aerts) du GP le plus vite gagné est battu, c'est en 5 minutes 53 que Schilt aura gagné sa 4ème couronne! En plus d'avoir montré que la seule technique contre lui ne marchait plus... est-ce que quelqu'un réussira à en trouver une autre en 2010?

vendredi 4 décembre 2009

Yokozuna is back... again


Après une disparition de plusieurs mois, due surtout à la paresse et un peu au ras-le-bol de mon élongation du tendon qui ne voulait pas disparaitre, il serait peut-être temps d'enlever cette photo de Brock Lesnar (il est quand même très moche) de sa place de 1er truc qu'on voit sur le blog.

Un bon moment pour revenir, puisque ce week-end vont avoir lieu la finale de The Ultimate Fighter 10 (rien de bien passionnant... sauf l'affrontement entre Jon "invaincu" "coups de coude retournés" Jones contre Matt Hamill, le sourd-muet qui faute de faire voler des sabres laser comme son presque homonyme il y a 30 ans fait voler ses adversaires avant de les plaquer au sol et les cartonner) et la grande finale du K-1, où Hari (finaliste l'année dernière avant de s'auto-éliminer avec un pétage de câble), Karaev (sûrement pas le favori mais il s'est préparé à l'usine à champions qu'est la Golden Glory, alors qui sait?), Overeem (un niveau écoeurant, il enchaîne les victoires contre les stars alors qu'il vient du free-fight... il pourrait bien gagner!!!), Texeira (qui a tout intérêt à faire oublier son 8ème de finale laborieux!), Le Banner (vieillissant et l'avant-bras en trois morceaux, non ce n'est pas le favori), Schilt (en route pour un quatrième titre s'il se bat comme en 2005, 2006 et 2007, en route pour un grand moment de solitude s'il ne fait pas mieux que le reste de cette année), Zimmerman (très très fort, mais pas assez pour gagner le tournoi) et Bonjasky (champion en titre, il devrait gagner s'il passe le -grand!- obstacle Schilt) vont s'affronter pour le championnat du monde annuel.

Je profite du post pour rassurer beaucoup de grands combattants (et faire honte à mes mentors Olivier Delpech et Manny Reyes Jr) en annonçant que je ne participerai pas au K-1 Grand Prix 2010 : j'ai repris les études donc il va falloir que je ralentisse les entraînements (si je me blesse moins ça fera toujours beaucoup plus que l'année dernière), et priorité à la course a pieds (je déteste toujours autant mais cet entraînement a l'avantage de rendre les autres moins fatiguants... on est paresseux ou on l'est pas^^).

Pour fêter la reprise du blog une photo où Lyoto Machida prépare avec détermination sa revanche contre Shogun...

jeudi 16 juillet 2009

4 victoire, 1 défaite, 1 ceinture UFC




Lesnar est champion! Champion UFC en 5 combats dont une défaite. L'ancien catcheur s'empare du titre en mettant KO Frank Mir au 2ème round non pas sur un coup de poing chanceux et surpuissant mais avec un ground'n'pound violent et parfaitement maîtrisé. L'ancien vainqueur de Tim Sylvia et Nogueira n'aura rien pu faire, sinon toucher plusieurs fois debout sans faire trop de dégâts, et son grappling ne lui a permis à aucun moment de maîtriser son adversaire. Est-ce que les stars montantes Velasquez et Carwin, qui se trouvent être des lutteurs aussi, pourront mettre Lesnar en danger? Dana White parle aussi de faire signer Fedor, mais le Russe et l'UFC ne sont pas réputés pour être amis, alors ça reste difficile à croire.


L'autre ceinture en jeu ce même soir ne va pas changer de propriétaire. Georges Saint-Pierre, grâce à de magnifiques et surtout efficaces projections, réussira à dominer pendant 25 minutes Thiago Alves qui lui donnera malgré du tout fil à retordre jusqu'à la fin, debout comme au sol, s'avérant complètement impossible à étrangler et réussissant même à mettre le Québécois sur le dos, ce qui ne lui était pas arrivé depuis 2 ans malgré des adversaires comme Hughes et Koscheck.
Dans la même catégorie, Jon Fitch regrimpe tranquillement les échelons pour une éventuelle revanche contre GSP en ne laissant aucune chance à Paulo Thiago, infligeant sa première défaite au Brésilien que son grappling n'aura pas suffi à protéger.


Contrairement à Paulo Thiago, le lourd-léger Jon Jones (à surveiller!) et le welterweight Dong-Hyung Kim restent invaincus, l'un en étranglant en guillotine l'excellent lutteur Jake O'Brien sur un contre de take down en double leg, l'autre en ground'n'poundant pendant 3 rounds TJ Grant, qui sortait d'une victoire sur Ryo Chonan.


Beaucoup de ground'n'pound dans cet UFC, mais il n'y en aura pas du tout dans l'affrontement entre Bisping et Henderson. L'Anglais paraissait optimiste quand il disait qu'Hendo (lutteur olympique en 2000!) ne l'amènerait pas au sol, le combat lui a pourtant donné raison: l'Américain était suffisament à l'aise debout et n'a eu à aucun moment besoin de plonger dans les jambes de son adversaire. Bisping, dominé en pieds-poings au premier round,contrairement à ce que lui demande son coach, continue de façon absurde à tourner en direction du poing droit de Henderson. La sanction tombe logiquement au deuxième round avec un KO plus que net. L'Américain frappera une deuxième fois du même poing son adversaire écroulé "pour lui faire fermer sa gueule" avant que l'arbitre n'intervienne.


L'UFC 1 avait fait découvrir le jiu-jitsu brésilien au monde. Qui eut prévu à l'UFC 100, avec les victoires de Lesnar et Jon Fitch allant écraser les grapplers sur leur propre terrain, ce sport serait plus que démystifié?

mercredi 8 juillet 2009

UFC 100!!!!



Pour le premier UFC à 3 chiffres, 3 combats sont dignes du main event, dont deux combats avec ceinture en jeu!


Brock Lesnar avait fait sont premier combat à l'UFC contre l'ancien champion Frank Mir. C'est maintenant en tant que "champion officiel" et "champion interim" qu'ils s'affrontent. L'ancien catcheur avait sonné son adversaire mais s'était rapidement fait soumettre lors de leur premier combat, mais il a maintenant des victoires face à Randy Couture et Heath Herring à son palmarès! Et si Frank Mir a un niveau incroyable au sol, tout grappler doit se méfier de quelqu'un qui est capable de rester debout face à Couture! Mais Mir a contre Nogueira montré qu'il savait aussi se débrouiller debout, en faisant l'exploit de mettre le Brésilien KO! Pour mémoire, Sylvia, Fedor, Cro Cop et Bob Sapp n'avaient pas été capables de le faire. Un combat ouvert, sur le résultat comme sur la forme qu'il va prendre, malgré la différence de palmarès et de style des deux adversaires.


Thiago Alves est le prochain à avoir sa chance pour s'emparer de l'imprenable ceinture de Georges Saint-Pierre. Même si on se demande ce qui peut inquiéter le Canadien, redoutable dans tous les domaines du MMA, Thiago Alves est sur une série de sept victoires consécutives avec des victimes telles que Josh Koscheck, Karo Parysian et Matt Hughes.


Sans ceinture en jeu, Michael Bisping et Dan Henderson vont pouvoir régler leurs mésententes qui datent de la dernière saison de TUF. Si Bisping s'emporte peut-être un peu quand il annonce que Hendo ne pourra pas l'amener au sol, son palmarès (17 victoires pour une seule défaite, sur décision partagée!) le laisse tout de même partir favori. Il ne faut malgré tout pas oublier que c'est l'adversaire le plus prestigieux que l'Anglais ait affronté... Une victoire lui vaudrait un combat pour la ceinture contre Anderson Silva.


Et comme si trois main events ne suffisaient pas, d'autres grands combattants vont compléter cette fightcard. Yoshihiro Akiyama débute à l'UFC, le spectaculaire, efficace et invaincu Jon Jones est de retour, Jon Fitch se prépare à réescalader les échelons de sa catégorie de poids, Don Hyung Kim tentera de rester invaincu, Coleman n'a toujours pas pris sa retraite, ...

mercredi 24 juin 2009

UFC 99 et TUF Finale: quelques résultats


2 UFC en une semaine, ça fait beaucoup de combats. Dont beaucoup de décisions, mais bon... Voici quelques résumés en attendant l'UFC 100 qui devrait vraiment valoir le détour!


Dan Hardy contre Marcus Davis


Marcus Davis est un excellent combattant, et il est monté sur le ring très énervé contre Dan Hardy qui, quelle insulte!, avait déclaré qu'il n'était pas un vrai Irlandais (il y a de quoi mal le prendre quand on est surnommé Irish Handgrenade...). Mais ni la colère ni l'expérience pro en anglaise ne permettent de venir à bout de l'excellent pieds-poings de Dan Hardy, qui l'emporte sur décision partagée.


Kaoru Uno contre Spencer Fisher


Combat plutôt soporifique car marqué par les tentatives de rester debout pour Fisher et d'aller au sol pour Uno. Très peu d'échanges effectifs sur le quart d'heure qu'aura duré le combat, que les juges donneront à l'unanimité à Fisher qui faute d'avoir pu frapper Uno aura pu contrer ses takedowns


Cro Cop contre Al-Turk


Magnifique victoire sur doigt dans l'oeil de Cro Cop, que l'arbitre n'a pas vu et qui était involontaire (ou alors le Croate est vraiment doué!). Al-Turk semblait certes mal parti pour l'emporter pendant les trois minutes qu'ont duré l'affontement (attaques lourdes trop larges donc facilement blocables ou tentative d'entrer en clinch qui l'exposaient aux directs), mais tant que le combat n'est pas fini qui sait c que ça aurait donné? L'équipe d'Al-Turk demande logiquement à faire considérer le combat comme un no-contest. Cro Cop s'en fout un peu, il a déjà signé au Dream (où il devrait affronter rapidement Mighty Mo, je ne sais pas dans quelles régles).


Cheikh Kongo contre Cain Velasquez


Les Français chauvin ont pu y croire dans les premières secondes, quand Velasquez a été dûrement touché sur un direct, mais la ceinture UFC française ce ne sera pas pour tout de suite. L'Américain fait preuve d'un incroyable niveau en lutte, et Kongo passe presque tout le combat sur le dos à encaisser, faisant toutefois preuve d'une volonté incroyable, résistant avec énergie et ne lâchant rien tant que le gong du troisième round n'a pas sonné, malgré le résultat de plus en plus évident alors que la décision approchait, l'immense fatigue qu'il devait ressentir et les coups encaissés. Cain Velasquez a en tout cas fait ses preuves, et Kongo aura l'occasion d'améliorer son palmarès lors d'un prochain combat qu'il aura cette fois l'opportunité de préparer.


Rich Franklin contre Wanderlei Silva


Supériorité technique assez nette de Franklin qui se permet même de mettre Silva une ou deux fois sur les fesses dans des échanges pieds-poings. Supériorité technique mais comportement décevant: l'Américain, ayant dominé de façon sûre les deux premiers rounds, passe le troisième à regarder l'heure. Silva, fidèle à lui-même, est agressif jusqu'à la fin (il explosera dans les 10 dernières secondes pour envoyer une série de coups de coude dans la tête de Franklin qui lui avait saisi le dos). Si les juges donnent le combat à Franklin, le public ne laisse aucun doute sur le combattant qui est le plus haut dans leur estime.


Pour les finales de la saison 9 de The Ultimate Fighter, la Team UK démontre un peu plus sa supériorité sur la team US. Si l'affrontement UK VS UK, Ross Pearson contre Andrew Winner, se passe en quasi totalité en clinch et aboutit laborieusement à une décision (en faveur de Ross Pearson), Damarcus Johnson, le seul représentant de la Team US présent dans cette finale, se fait écraser par James Wilks, d'abord en pieds-poings (les coups de genou de l'Anglais avaient déjà fait perdre des dents à un adversaire pendant la saison), puis au sol où Johnson donnera du fil à retordre à son adversaire mais finira tout de même étranglé.


Le main event, Diego Sanchez contre Clay Guida,bien que très spectaculaire, a de quoi laisser un goût amer au fan de MMA. Les combattants sont déjà remontés à bloc avant que le gong ne sonne, Sanchez explose et touche le premier. Directs, crochets et uppercuts s'écrasent sur la tête du Guida qui semble ne rien sentir. Il parvient à se dégager, prend peu après un high kick pleine tête (on voit sur le ralenti qu'il est touché avec le tibia), tombe mais récupère si vite que son adversaire n'a pas le temps de le finir, ni même d'obtenir une position avantageuse au sol. Sanchez finit par subir le takedown, mais aura un niveau suffisant au sol pour que l'excellent ground and pound de Guida ne lui inflige pas trop de dégâts. L'amenée au sol passe plus vite au deuxième round, et Sanchez, n'arrivant pas à passer de clefs, gagne de l'espace et envoie de violents coups de coude sur le sommet du crâne de Guida (c'est interdit mais bon, du moment que ça ne dérange pas l'arbitre...). Sanchez baigne bientôt dans une mare de sang que personne ne se préoccupe d'essuyer (ils ont raison, c'est pas comme si l'hépatite B pouvait se transmettre comme ça). Au troisième round, Guida, toujours aussi en forme qu'au début du premier malgré de longues minutes de lutte, 2 attaques qui auraient mis n'importe qui KO et un saignement extrêmement abondant (une telle boucherie qu'on pouvait se demander si les photos de l'event n'auraient pas plus leur place dans Mad Movies que dans Karaté Bushido), réussit à nouveau l'amenée au sol mais, s'il évite les coups de coudes et se sort de plusieurs clefs (étranglement, juji, kimura, ...), n'arrive pas à passer de frappes nettes. Deux juges donnent la décision à Sanchez, un autre (je donnerais beaucoup pour une dose de ce qu'il a fumé!) à Clay Guida qui sautille sur place et continuera de le faire pendant l'interview. Sanchez est donc le candidat le plus probable au titre poids légers après le combat Penn/Florian. En ce qui concerne Guida, même si j'attache beaucoup d'importance à la présomption d'innocence, je serais très curieux d'avoir les coordonnées de son pharmacien...

jeudi 11 juin 2009

Lettre de motivation

Poste: parablessures

Marre des blessures à répétition? Besoin de limiter les blessures alors qu'un gros enjeu approche? Rassurez-vous je suis là! Faites-moi participer à l'entraînement, ou même laissez moi au milieu de la pièce, toutes les blessures seront pour moi. Expérience et résultats garantis. Tarifs à négocier.

UFC 99: Silva et Franklin changent de poids

Ce week-end va avoir lieu en Allemagne l'UFC 99, avec deux combats qui s'annoncent intéressants et aussi le retour de Cro Cop.
Wanderleï Silva, qui n'a gagné qu'une fois depuis septembre 2006 (Jardine l'a senti passer!), va tenter sa chance dans la catégorie de poids inférieure alors que Rich Franklin, probablement lassé de son statut d'éternel n° 2 (il ne battra jamais Anderson Silva, mais il a battu tous les autres dans sa catégorie), passe en lourds légers. Les deux combattants vont donc se rencontrer à un poids intermédiaire, et les deux ont plutôt intérêt à gagner vu qu'ils sortent d'une défaite. Difficile de faire un pronostic pour ces deux combattants complets et expérimentés. Certes Wanderleï n'aura pas droit aux soccer kicks, Anderson Silva a aidé Rich Franklin dans sa préparation... mais Wanderleï Silva reste Wanderleï Silva!
Mais le vrai main event est probablement le combat poids lourds qui va opposer Cheikh Kongo et Cain Velasquez. Le bulldog mexicain a débuté de façon assez spectaculaire pour être invité à l'UFC dès son troisième combat professionnel! Un seul de ses cinq adversaires a passé le premier round... pour tomber au deuxième. De son côté, le Français, appelé il y a 3 semaines pour remplacer Heath Herring, est de plus en plus complet et a une énorme expérience avec des victoires contre Cro Cop, Assuerio Silva, Anthony Hardonk... Le vainqueur de cet affrontement a probablement de bonnes chances de se voir proposer un combat pour le titre, on saura en juillet si c'est contre Lesnar ou Mir.
Cro Cop, après une disparition plutôt longue (elle aura mis longtemps son opération du nez!), revient à l'UFC contre le lutteur Mustafa Al-Turk. Il a plutôt intérêt à faire un retour convainquant s'il veut retrouver la moitié de son ancienne réputation...

mardi 2 juin 2009

UFC 2009 Undisputed

Longtemps attendu par les fans, le jeu vidéo UFC 2009 est enfin sorti et porte bien son nom: incontestablement (il faut dire qu'il n'y a pas beaucoup de concurrence) le meilleur jeu de free-fight existant, et de loin (et il porte bien son nom aussi parce qu'il est sorti en 2009, hahaha!).
Rien à redire sur les graphismes si ce n'est quelques combattants mal reproduits (BJ Penn n'était déjà pas considéré comme le beau gosse de l'UFC, mettre un cou minuscule sous sa tête ronde n'a pas arrangé les choses), jouabilité novatrice, riche (pas la peine de vouloir jouer sans être passé par le tutorial) mais facile à prendre en main (enfin, si on est passé par le tutorial), licence UFC bien exploitée...
L'intérêt principal du jeu reste le mode carrière, qui consiste à gagner des combats de la façon la plus spectaculaire possible pour gagner du "crédit" qui permet à court terme de gagner plus de sponsors et d'améliorer sa salle d'entraînement, à long terme d'obtenir un combat pour le titre et d'être nommé au Hall of Fame. Au programme entraînements physiques (en n'oubliant pas de programmer du repos), sparring pour progresser techniquement (le nombre de points à répartir dépendra de la performance face au sparring partner qui imite le style du prochain adversaire prévu), stages avec des pros pour apprendre de nouveaux coups, signatures d'autographes et engueulades de Dana White par mail quand on perd. De quoi occuper un moment. Si ça ne suffit pas, on peut rejouer des combats célèbres pour débloquer des vidéos si on gagne au bon round avec la bonne technique.
Mais le jeu n'est pas tombé du ciel, il a été fait par des humains, donc en cherchant bien on peut trouver quelques raisons de râler. Si les modes carrière et combats de légende sont originaux, on peut regretter l'absence d'un mode arcade tout con. Le jeu n'est pas tout à fait à jour au niveau des combattants participants (Coleman combat en lourds, Ortiz et Arlowski sont encore là, mais pas de Couture :'( ). Et enfin, les styles de combat, s'ils sont suffisants pour permettre un gameplay varié (choix entre kickboxing, muay thai et boxe pour le pied-poings, entre lutte, JJB et judo pour projections/sol, soit 9 styles de combat possibles), sont plutôt standardisés, les techniques des combattants seront donc moins personnalisées que dans PrideFC par exemple.
Mais ces défauts sont surtout une bonne raison pour profiter des nombreuses qualités du jeu en attendant UFC 2010, car si ce jeu ne s'appelle pas Undisputed tout court, c'est bien que quelques suites sont prévues, non?

vendredi 29 mai 2009

Droites dans la gueule au sommet


Deux gros events récents se sont terminés de façon spectaculaire et abrupte... Droites dans la gueule au sommet... au sens propre au It's Showtime, puisque lesdites droites ont été réceptionnées par le géant Semmy Schilt (2m11 quand même!). Le show de kickboxing se terminait sur un affrontement de deux des plus grandes superstars du K-1. D'un côté Semmy Schilt, qui s'était offert le luxe de paraître invincible pendant une durée de trois ans, avant que l'inusable Peter Aerts ne l'empêche en 8èmes de finale de remporter son 4ème championnat du monde consécutif. De l'autre côté du ring Badr Hari, champion incontesté des moins de 100 kilos avant qu'on ne lui retire son titre suite à son pétage de câble contre Bonjasky en finale du même championnat du monde. Le Marocain montre dès le début l'effet d'une préparation parfaite en se jetant sur son adversaire sans lui laisser le temps de lui opposer ses trois murs insurpassables (front kicks, jabs puis genoux). Le gant percute rapidement le menton de Semmy Schilt, le contraignant à un peu de repos décompté par l'arbitre. Le combat était plus où moins déjà fini: le Hollandais était certes en état de tenir debout, mais pas d'affronter Badr Hari, et encore moins Badr Hari qui a trouvé la faille. Il faudra quelques dizaines de secondes de plus pour que la fin du combat soit officielle. Un combat expéditif et impressionant!


Du côté de l'UFC, deux combattants invaincus s'affrontent pour la ceinture lourds-légers. Rashad Evans et Ryoto Machida sont des contreurs, on peut donc s'attendre à ce que le suspense dûre longtemps (ou pour formuler moins poliment, à ce que les combattants se tournent autour pendant les 25 minutes du temps réglementaire). Mais le karatéka Machida réussit comme à son habitude à passer des attaques sans s'exposer, jusqu'à ce qu'il parvienne à sonner le champion en titre au deuxième round, ouverture aussitôt exploitée avec une pluie de crochets qui pour une fois évoque plus Tank Abott que le style félin du Brésilien. Bien entendu la ceinture change de mains, et Machida peut déclamer avec émotion au public qu'il faut croire à ses rêves et travailler dur pour les réaliser. Bon courage quand même à celui qui rêve de battre Ryoto Machida! Pas effrayé par les médias, le karatéka avait avoué dans une interview avoir l'habitude en famille de boire un verre de sa propre urine le matin, mais même les meilleurs combattants de l'UFC ne semblent pas en mesure de se foutre de sa gueule.

lundi 4 mai 2009

Record battu!


Au dernier UFC, le Brésilien Anderson Silva a battu le record de victoires consécutives à l'UFC, détenu auparavant avec 8 victoires consécutives par Royce Gracie (avant son forfait contre Harold Howard) et Jon Fitch (série brisée par Georges Saint-Pierre.. excusable!). Une performance pourtant executée sous les huées, Silva et son adversaire Thales Leites semblant être en insuffisance respiratoire dès le 3ème round (le défenseur du titre ayant fait le choix de démarrer lentement, forcément ça ne fait pas beaucoup d'action pour un main event). Malgré une supériorité technique écrasante qui permettent à Anderson Silva de faire le clown et de baisser sa garde à distance de combat, pas moyen de finir avant la limite, une performance qui aurait été prévisible et qu'on pouvait considérer comme dûe au public après un combat décevant (selon les commentateurs de l'UFC) contre Patrick Côté.
Mais les spectateurs, au lieu de huer, auraient pu se souvenir qu'ils assistaient à une performance inédite malgré le haut niveau de l'UFC, et qu'Anderson Silva est un être humain, ce qui peut excuser quelques déceptions.

La contreperformance de Chuck Liddel était plus significative. Il jugeait sa préparation excellente, mais il a fallu moins de 5 minutes à son adversaire pour montrer qu'elle était loin de suffire. Un crochet à la tempe aura mis fin dans la dernière minute du premier round a sonné la fin de la carrière du Iceman. Perdre contre Mauricio Rua est plus qu'excusable, surtout à 39 ans, mais Liddel, qui a accroché des noms comme Ortiz, Couture et Silva (Wanderlei) à son palmarès est plus exigeant que ça avec lui-même. Reste à savoir si c'est une retraite pour de vrai où s'il finira par revenir sur sa décision et faire encore quelques combats, comme Hoost, Goodridge, ... Son rival Couture, par exemple, est toujours un candidat plausible au titre à 45 ans!

Je finis ces news UFC avec une touche de chauvinisme : dans l'émission The Ultimate Fighter, le français Cyril Diabaté est assistant coach pour l'équipe USA, dirigée par l'ancien lutteur olympique et champion pride Dan Henderson.

Back from Japan


1er entraînement ce soir, après des vacances où j'ai fait tous les efforts possible pour augmenter considérablement mon niveau sous les cieux du Pays du Soleil Levant... bon d'accord, j'ai fait des abdos 2 fois en 3 semaines et c'est tout. Par contre pour prendre du poids j'ai vraiment mis beaucoup de bonne volonté!

mercredi 8 avril 2009

Yokozuna in Japan


Je prends demain l'avion pour le Japon, non pas pour m'entraîner dûrement dans les dojos les plus traditionnels de la planète mais pour acheter une DS à Akihabara et faire le tour le plus exhaustif possible des spécialités culinaires. La suite de mes trépidantes blessures... euh, aventures dans 3 semaines.

mardi 7 avril 2009

Résultats du K-1 de Fukuoka


Quelques surprises par rapport à la fightcard annoncée (voir mon post précédent... faut suivre un peu), en particulier la présence de l'asperge-cyborg Semmy Schilt, mais aussi Karaev absent du tournoi - de 100 kilos (blessure?). Petit résumé de la soirée du 28 mars.


Le Banner contre Texeira


Difficile de faire plus serré, les juges ont eu besoin de deux rounds supplémentaires pour aboutir à... une décision partagée. En faveur de Texeira, mais dans de telles conditions on peut parler de match nul. Bonne affaire pour les deux combattants : Le Banner montre qu'il est encore un forme, malgré deux extra rounds et le tibia de son adversaire qui s'abattait presque en continu sur son fameux avant-bras maudit, et le Brésilien confirme ses progrès hallucinants, lui qui est champion du monde d'un sport sans coups de poings au visage, en tenant largement tête à quelqu'un dont les gants ont percuté de très nombreux mentons.


Aerts contre Zimmerman


Trois premiers rounds serrés où les deux Hollandais déploient à peu près tout l'arsenal autorisé en K-1 et ne lachent rien jusqu'à la dernière minute du temps réglementaire. L'extra-round demandé sera le round de trop pour Zimmerman, qui ne fera plus qu'encaisser ou presque. Certes il le fera bien, mais pour gagner ce n'est pas recommandé, et les juges n'ont pas besoin d'un niveau d'analyse révolutionnaire pour accorder la victoire à Aerts.


Sawayashiki contre Feitosa


Comme prévu le Japonais se fait atomiser par le Brésilien, son coin jette la serviette après plusieurs voyages au tapis. A noter quand même qu'il aura tenu jusqu'au 2ème round. Personne ne voyait Musashi gagner le GP, il n'empêche que sa relève s'annonce difficile à trouver.


Maeda contre Manhoef


Avant même d'être commencé le combat s'annonce très mal pour Maeda, prévenu au pied levé et qui, malgré son niveau extraordinaire (un peu trop pour les spectateurs qui ne regardent pas les combats pour s'endormir) en esquives, annonce à la conférence de presse que son adversaire le terrifie (en même temps, il y a de quoi!). Double surprise pourtant: Maeda se bat de façon conventionnelle (mais est-ce vraiment le bon adversaire pour se décider à changer son style 100% défensif?) et, surtout, un contre pourtant pas si convainquant sur le ralenti expédie Manhoef hors du tournoi au 1er round! Le titre de meilleur combattant à - de 100 kilos, laissé vaquant par les libertés que Badr Hari avait prises contre Bonjasky (non on a pas le droit de tabasser un adversaire au sol, surtout quand l'arbitre cherche désespérément à s'interposer et que le combat est une finale de GP...), sera peut-être japonais.


Spong contre Sakhi


Les juges estiment qu'il y a égalité après 9 minutes de tête à tête entre les deux combattants. Voyant que décidément on ne peut pas leur faire confiance, Sakhi leur facilité le travail en mettant son adversaire KO à l'extra-round.


Schilt contre Gerges


Difficile, très difficile de trouver un adversaire à la taille de Semmy Schilt, même au sens figuré. Le K-1 a réussi à le faire au sens propre. Le désavantage de taille de l'Egyptien Hesdy Gerges n'était en effet que de 11 centimètres! Le Hollandais ayant un peu de mal à lever son genou si haut, le combat ira jusqu'à la décision (unanime en faveur de Schilt, ses jabs et front kick restent un obstacle conséquent...)


Bonjasky contre Overeem


Les deux combattants ont le même style, la même garde, la même carrure et la même coupe de cheveux. Mais l'un deux vient du free-fight, et l'autre détient 3 titres de champion du monde, dont celui de cette année, donc s'il perd c'est quand même un peu la honte... Plutôt que l'agressivité Bonjasky choisira la prudence, peut-être préoccupé par l'enjeu, plus probablement par sa blessure au genou. Le combat restera très serré, et il faudra un contre qui fera trébucher Overeem aux troisième round pour permettre aux juges de donner la décision à Bonjasky sans se ridiculiser. Le vainqueur en profite pour rendre à l'homme de coin de son adversaire l'oscar qu'il lui avait offert pour récompenser sa "simulation" après la crise de folie de Hari en décembre. A la question "peut-on rire de tout?", l'homme de coin répondra qu'une blague est beaucoup moins drôle quand on est soi-même visé en balançant l'oscar par terre.


Saki contre Maeda


Les juges ont eu besoin du 5ème extra round de la soirée pour pouvoir faire remporter le championnat du monde - de 100 kilos à Maeda. La valeur du titre est un peu éclipsée par certains affrontements bien plus spectaculaires dans la soirée comme Aerts/Zimmerman ou Overeem/Bonjasky, mais surtout le fait que quand l'organisation K-1 autorisera Hari à combattre pour récupérer son titre le combat contre Maeda risque de plus ressembler à du bowling qu'à du kickboxing.

vendredi 3 avril 2009

Reprise post-grmphgrnpmgn

Feu vert pour la reprise, mais avec bandage et sans pompes ni projections pendant deux mois. Si mon poignet continue d'être contrariant après cette période, radio et mésothérapie au programme. L'idée maintenant c'est de ne pas me blesser ailleurs une fois que ça ira mieux ^^

jeudi 19 mars 2009

Grmphgrnpmgn!!!! suite

Les douleurs de mardi étaient apparemment dues à une malformation du poignet (qui concerne 20-30% des gens) et qui aurait les conséquences d'une tendinite. Au programme pour arranger ça, nouvelle cure d'anti-inflammatoires, bandage pendant 10 jours et bien entendu je suis privé de pompes, d'assauts (à moins qu'ils n'impliquent ni projections, ni coups de poings ni blocages... taekwondo avec les mains attachées dans le dos?) et de squats en tenant des rochers à bout de bras (mais ça ça va je n'avais pas vraiment l'intention de le faire). L'avantage c'est que ça va me forcer à aller courir :)

mardi 17 mars 2009

Grmphgrnpmgn!!!!


Le titre de l'article n'est pas évident à prononcer mais il illustre assez bien mon état d'esprit. Reprise lundi après guérison complète de ma blessure à la hanche, et comme prévu la journée de mardi (donc aujourd'hui) est marquée par des courbatures sur des muscles dont j'avais pour la plupart complètement oublié l'existence. Je pars bravement sur une séance de pompes et abdos en attendant de souffrir à nouveau en club demain. Ladite séance s'achève sur une douleur au poignet qui pourtant était très discrète pendant la séance, et qui se déclenche dès que j'essaye de saisir quelque chose avec la main gauche. ça s'annonce très très mal pour saisir des kimonos dans l'intention de projeter demain soir... Nouveau rendez-vous chez le médecin du sport jeudi matin, reste à savoir jusque là la sensation d'être transformé en parablessures ne va pas me pousser à me pendre ou à faire voeu d'abstinence de sport.

samedi 14 mars 2009

K-1 poids lourds: rentrée des classes à Yokohama



Les poids lourds vont être de retour le 28 mars à Yokohama, 1er event depuis le Grand Prix de décembre, avec une fightcard qui s’annonce sympathique (même si Semmy Schilt est absent, aaahhhhrgh!), qui contient notamment un mini-tournoi - de 100kilos pour déterminer le remplaçant de Badr Hari, dépossédé de son titre pour avoir été un peu trop enthousiaste contre Remy Bonjasky.

Demi-finale 1:
Melvin Manhoef contre Chalid Die Faust

Si je n’avais pas vu les derniers combats de Manhoef j’aurais donné Die Faust largement vainqueur… là, à moins que Manhoef ne se fasse couper le bras droit d’ici le 28 mars, je ne peux que conseiller à l’Allemand de lever sa garde, lever sa garder et… lever sa garde.

Demi-finale 2: Ruslan Karaev contre Gokhan Sakhi
Ça s’était terminé sur décision serrée (bien qu'unanime) la dernière fois. C’est plutôt original d’organiser la revanche 3-4 mois après seulement, mais pourquoi pas… Que le meilleur gagne (et vite si possible parce que derrière il y a la finale).

Il y a aussi bien sûr des combats hors tournoi…

Alistair Overeem contre Remy Bonjasky

Après l’avoir vu atomiser le finaliste du championnat du monde, il semble logique de permettre à Overeem d’affronter le vainqueur de ce championnat. Sauf que Bonjasky, contrairement à Hari, aura eu bien plus de 3 semaines pour récupérer… Les styles des deux combattants sont plutôt similaires, mais sauf mauvaise préparation de Bonjasky (enfin il en est capable!) ou grosse erreur de sa part sur le ring il devrait quand même l’emporter.

Jérôme Le Banner contre Ewerton Texeira

La dernière fois que Le Banner avait affronté un champion du monde kyokushinkaï ça s’était très très mal passé pour ce dernier. Mais ça fait un moment que Le Banner n’est plus la terreur qu’il était (les mauvaises langues diront que c’est la faute de Scorpion et Astérix, mais on peut aussi accuser Hoost et l’âge sans trop se mouiller), et les progrès de Texeira entre chaque combat paraissent presque surnaturels. C’est en tout cas un beau combat qui s’annonce.

Junichi Sawayashiki contre Glaube Feitosa

Sa victoire surprise contre Le Banner commence à vraiment dater, et Sawayashiki a maintenant beaucoup de choses à prouver… Contre Feitosa il risque surtout de prouver qu’il sait prendre des coups de pied dans la gueule.

Tyrone Spong contre Keijiro Maeda

Maeda a un style tellement surréaliste qu’il semble sorti d’un manga (je touche l’adversaire du bout du poing -ou du pied- puis je m’enfuis en courant, et je fais ça pendant tout le combat), mais il gagne (les coups touchent de plus en plus fermement au fur et à mesure du combat)! Il avait cependant pris la résolution de changer ce style aussi trépidant à regarder qu’une conférence visionnée au ralenti sur l’influence de la tortue unijambiste dans l’élaboration des épisodes de Derrick. On pourra voir si ce changement de style est une réussite contre cet adversaire moins prestigieux que certains noms que Maeda a déjà accrochés à son palmarès (Mighty Mo notamment).

Peter Aerts contre Errol Zimmerman

Le thème du dernier Grand Prix était l’ancienne contre la nouvelle génération K-1. Ce combat est dans la continuité, et inutile d’être un spécialiste pour prévoir que ce sera explosif, et que le niveau sera élevé. Faire un pronostic sur le vainqueur, c’est une autre histoire…

lundi 2 mars 2009

Nouvelle blessure, nouvelle pause

Douleur légère provoquée par la marche et la course, qui ne part toujours pas en une dizaine de jours... Le médecin du sport aura vite diagnostiqué quelque chose de déplacé dans le bassin, probablement à cause d'un faux mouvement, et en une minute et quelques manipulations remis le tout en état.

Reste que je dois tout de même m'arrêter quelques jours et prendre des anti-inflammatoires (pour changer...), le temps que ça cicatrise.

Mais I'll be back (si si, pour de vrai)!!

vendredi 27 février 2009

K-1 World Max Japan GP


Le 23 février avait lieu le championnat du Japon de K-1 - de 70 kilos, avec à la clef une place en championnats du monde (d'où l'absence dans le tournoi de certains combattants comme Sato ou Masato qui sont qualifiés d'office ou presque). Résumé du tournoi, sans les superfights parce que j'ai la flemme ^^

Quart de finale 1: HAYATO VS NAGASHIMA

Dès les premières secondes les poings de Nagashima s’abattent avec précision sur le corps et le visage de Hayato, qui mettra un moment avant de se ressaisir et de lever les genoux, provoquant presque immédiatement une coupure qui lui permettra de récupérer. Les échanges seront plus variés et équilibrés sur la suite du round, avant qu’un direct de Nagashima ne passe en travers du menton d’Hayato sur le contre d’un crochet. Hayato se relève, mais son adversaire repart comme au début du round, décidé à lui offrir un second voyage au tapis. Le temps de se ressaisir, Hayato répond sur le même ton à un adversaire qui touche mais ne semble plus avoir de jus. La coupure de Nagashima s’est rouverte au moment où le round s’arrête.
Le second round s'ouvre sur un coup de pied aux parties subi par Nagashima, mais il se remet en quelques secondes. Le vainqueur du premier round se décide à sortir les jambes, juste assez pour faire diversion: un timide low-kick jambe avant lui permet d’envoyer à nouveau Hayato, maintenant contraint au KO pour une chance de victoire, au tapis sur un crochet. Le KO aura d’ailleurs lui très peu de temps après, mais sera subi et non infligé par Hayato: sa tentative de coup de genou sauté sera contrée par un direct du droit, Nagashima gagne par TKO

Quart de finale 2:TATSUJI CONTRE YAMAMOTO

Yamamoto entame le round en attaquant avec ses jambes, les poings en garde de la tortue pour éviter de subir les contres. Tatsuji contourne le problème, au propre et au figuré, avec des crochets au corps qui soit passent soit ouvrent la garde, permettant d’attaquer au visage. La garde de la tortue est transformée en journée portes ouvertes. Si les low-kicks de Yamamoto claquent bien, ses middle-kick semblent surtout laisser des ouvertures à des contres. Lorsqu’il se décide à sortir ses poings les attaques passent beaucoup mieux, mais la plupart du temps Yamamoto fait plutôt office de cible. Il va d’ailleurs terminer le round en encaissant plusieurs crochets de suite.
Le deuxième round montre un Yamamoto bien plus offensif, mais la différence de niveau est toujours aussi nette et il devient visible que les poings de Tatsuji commencent à lui faire mal, jusqu’à ce qu’un backfist ne passe soudainement, plein pot, faisant une seconde tituber celui qui avait un net avantage. Tatsuji, cependant, plie mais ne rompt pas, et Yamamoto, s’il n’est pas ralenti par la volée de poings qui s’abat sur lui depuis 6 minutes, retourne quand le gong sonne dans son coin pour récupérer avant un troisième round qui s’annonce mal.
Yamamoto entame cette dernière reprise en renouvelant sa stratégie du premier round, avec plus de succès car, si malheureusement pour la cuisse (entre autres) de Tatsuji ses jambes partent aussi vite et fort qu’au début du combat, son adversaire n’a plus le timing pour gêner et contrer les attaques. Les poings de Tatsuji touchent toujours au corps et au visage, mais Yamamoto ne s’en préoccupe pas et continue d’abattre ses jambes sur son adversaire, passant même un high kick jambe avant. Le round s’achève sur un échange de coups de poings engagé, mais personne n’obtiendra le down qui aurait clairement pu départager. Un juge donne la victoire finale à Yamamoto, les deux autres considère qu’il y a égalité, donnant lieu à un quatrième round où le mental aura sans doute un poids non négligeable.
Yamamoto se décide enfin à ne pas prendre tous les coups de poings de son adversaire: s’il attaque toujours avec ses jambes, il se maintient à distance prudente, et contre-attaque lorsque la distance le contraint aux échanges de poings. Il abat de nombreuses fois son tibia sur la cuisse de son adversaire, et passe deux fois son high kick jambe avant, mais c’est sur un jab en contre qu’il obtiendra le knock down qui lui fait gagner sa place en demi-finales.

Quart de finale 3:HINATA CONTRE KIDO

Kido passera la plupart du round dans le coin à subir les attaques enthousiastes de son adversaire, qui tente de passer pieds et poings en force. Peu d’attaques de Hinata vont effectivement toucher, mais Kido semble tout de même amorphe. Ce n’est que 45 secondes avant la fin du round, lorsqu’un de ses coups de genou sautés mettra Hinata sur les fesses (compté comme une glissade), qu’il se décidera à contre-attaquer plus systématiquement. Son adversaire semble soudain beaucoup moins à l’aise.
Hinata subit un knock down dans la première minute du deuxième round (coup de genou au visage suivi de crochets), mais ne se décourage pas. Le round se poursuivra sur des échanges violents sans qu’un des combattants ne se démarque vraiment.
La troisième reprise ressemble aux deux premières, dans un style statique où Hinata se poste à distance pour envoyer ses attaques que Kido tente de contrer. Il faut attendre les trente dernières secondes pour voir Kido se jeter sur son adversaire, qui lui fait comprendre explicitement qu’il a de quoi le recevoir.
Un juge donne Kido vainqueur, les deux autres ont besoin d’un round supplémentaire pour départager les deux adversaires.
Kido se montre plus offensif, ce qui dérange son adversaire et son style statique. Décision unanime pour Kido à l’issue de l’extra-round.

Quart de finale 4:OLOGUN CONTRE KOHIRUIMAKI

Ologun démarre avec un point de retard car il n’a pas pu descendre sous la limite de poids. Beaucoup d’accrochages dans ce combat, remporté finalement sur décision (2-0) par Kohiruimaki.

Demi-finale 1:NAGASHIMA CONTRE YAMAMOTO

Un premier round dominé par un Nagashima très mobile qui attaque principalement avec ses poings et varie les angles de frappe. Il lèvera aussi les genoux à 30 secondes de la fin, et Yamamoto échappera de justesse à un knockdown en encaissant un crochet à la dernière seconde.
Peut-être réveillé par le crochet, Yamamoto entame le deuxième round avec une agressivité qui lui réussit, même si Nagashima reste largement dans le combat. Un contre enverra tout de même Nagashima au tapis, lui mettant la pression pour le 3ème round. Décidé à rattraper son retard aux points, il se lancera poings en avant dans des échanges dans lequel il dépense toute son énergie… ce qui diminue considérablement sa défense quand son adversaire est encore debout au bout des 30 secondes qu’aura duré la charge. C’est cependant une coupure qui date du premier combat et saignant trop abondamment qui le privera sur arrêt médical e la victoire et d’une place en finale, le genre de fin qui ne satisfait pas grand monde.

Demi-finale 2:KIDO CONTRE KOHIRUIMAKI

Le premier round démarre sur des échanges à distance, Kohiruimaki prudent touchant peu mais évitant la totalité des attaques. Les échanges vont radicalement s’intensifier à 20 secondes de la fin, quand Kido aura fini par réussir à frapper Kohiruimaki alors bloqué dans le coin du ring. La riposte ne se fait pas attendre, mais le gong sonne pour séparer les combattants.
Kohiruimaki, toujours aussi remonté au départ du deuxième round, envoie pieds et poings sur son adversaire à une cadence soutenue, lui infligeant en une minute les deux voyages au tapis nécessaires pour gagner le combat. Un coup de genou au visage est passé pendant l’un des knockdowns alors que Kido était déjà au tapis, mais l’action échappe à l’arbitre et personne ne proteste.

Finale:KOHIRUIMAKI CONTRE YAMAMOTO

Bien qu’ayant déjà un nombre conséquent de rounds dans les jambes, les deux combattants ne font pas dans l’économie lors de ce premier round. Pas d’observation, pas d’attitude défensive, les poings (et un peu le reste aussi) partent. Kohiruimaki creuse l’écart quand il sort les genoux, qui vont partir très haut et d’abattre une dizaine de fois sur le visage de Yamamoto qui finira au tapis mais réussira à se relever après un décompte de 8.
Le second round voit Yamamoto avancer sur un adversaire qui se contente de reculer, les bras le long du corps… mais accroche dès qu’il en a l’occasion pour sortir les genoux, et enchaîne les crochets dès que l’autre ralentit. Kohiruimaki passe plusieurs attaques plutôt puissantes dominant très largement ce deuxième round. A moins d’un KO, Yamamoto ne représentera pas le Japon lors du championnat du monde. Cela semble toutefois compromis, d’autant que Kohiruimaki ne semble pas contre l’idée de terminer le combat avant la limite de temps, avec notamment une tentative de high kick qui ne passe pas loin. Pourtant Yamamoto ne se décourage pas, et sa ténacité est récompensée par un direct qui ne provoque pas le KO nécessaire mais un knock down qui reste bienvenu. Restent deux minutes à tenir debout pour Kohiruimaki, pas grand-chose à l’échelle d’un tournoi mais deux minutes, ça peut être très long. Il ne fait toutefois pas le pari dangereux de rester défensif. Pourtant, malgré pied, poings et genoux qui percutent son visage, Yamamoto reste debout et continue d’envoyer directs et crochets, dans un style qui n’est pas sans rappeler celui de Cyril Abidi. Les deux minutes finissent par passer, et la décision va logiquement à Kohiruimaki, mais il ne paraît pas aberrant de dire qu’il y a deux vainqueurs dans ce combat, même s’il n’y a qu’une seule place pour le Grand Prix.

vendredi 13 février 2009

Toujours officiellement invincible


Le 24 janvier 2009, le Russe Emelianenko Fedor remettait en jeu son titre officieux d'homme le plus fort du monde pour le championnat poids lourds de l'organisation Affliction contre Andreï Arlovski. Une défaite de cet extra-terrestre, sorti de nulle part avec une polyvalence et un calme surhumains, modifierait le visage de la planête MMA, d'autant que ce soir à priori rien de bien terrible sur le papier pour quelqu'un qui l'a emporté sur Cro Cop, Nogueira, Tim Sylvia, Mark Coleman, ... Arlovski et son nouvel entraîneur de boxe semblent pourtant bien sûrs d'eux et répètent dans les interviews que le combattant de la Red Devil n'est pas si bon que ça en boxe anglaise (ils auraient mieux fait de le dire plus tôt, car ses adversaires précédents n'avaient pas l'air d'être au courant) et qu'il est probablement affaibli mentalement par sa défaite récente en Sambo.

Si ces arguments peuvent faire sourire, le début du combat paraît leur donner raison. Les jabs et les low-kicks passent et, si Fedor est toujours aussi imperturbable qu'à son habitude, il ne semble pas trouver de solution. Les crochets par dessus la garde, compromis par la différence de taille, ne passent effectivement pas. Le Russe parvient à adosser son adversaire contre la corde pour pouvoir l'accrocher et tenter une projection, mais malgré son niveau dans ce domaine (titres internationaux en judo et sambo) ça ne passe pas non plus. Arlovski, moins calme que son adversaire, se laisse emporter par la situation. Après avoir poussé son adversaire dans l'angle avec un front kick, il a l'idée dangereuse de tenter un coup de genou sauté, qui en plus de laisser des ouvertures rompt la distance de combat qui lui était si favorable. Fedor ne lui laissera pas le luxe de faire une deuxième erreur. Son poing percute le menton du Biélorusse qui atterrira face contre terre.

Ce n'est donc pas Arlovski qui entrera dans l'histoire du MMA en détruisant l'aura d'invicibilité de Fedor. Vainqueur de son propre combat plus tôt dans la soirée, Josh Barnett est le prochain adversaire le plus plausible. Expérimenté (29 combats dont une victoire sur Rodrigo Nogueira et une autre par soumission sur l'imposant frère de Fedor) et pouvant s'ennorgueillir d'un haut niveau en lutte, l'Américain est certes en mesure d'offrir un combat intéressant, mais un affrontement contre Couture (même s'il sort d'une défaite) ou encore Frank Mir (qui a fait l'exploit de mettre Nogueira KO) serait plus légitime pour un statut d'homme le plus fort du monde.

jeudi 29 janvier 2009

Kazushi "39" Sakuraba


Background: Catch (japonais)
Organisation(s): Pride puis Dream
Plus grande victoire: destruction du mythe Gracie en 4 victoires. Tout commence avec le combat contre Royler Gracie, remporté sur un arrêt de l'arbitre complètement injustifié mais après une domination écrasante, voire humiliante. La famille envoie Royce pour remettre les choses au clair: la terreur des premiers UFC, qui aura négocié ses propres règles, abandonne en quarts de finale du K-1GP 2000 au bout d'une heure et demie de combat, où il se sera entre autres fait baisser son pantalon et mettre son haut de kimono sur la tête. Renzo se fera un peu plus tard déboîter le coude, et Ryan, malgré son agressivité debout supérieure à celle de ses frères, perdra sur décision en prenant une fessée (au sens propre!) au passage
Plus grande défaite: tout le monde s'accordera probablement pour dire que les trois défaites contre Wanderlei Silva ont fait beaucoup de mal à la carrière de Saku. Elles ont en tout cas été la cause de trois voyages à l'hôpital. Sakuraba, qui paraissait invincible à l'époque, fait les frais au Pride 13 de l'introdution au Pride des soccer kicks et de l'assouplissement des règles sur les coups de genou au sol. Lors de la revanche, le Japonais domine mais subit un slam sur une tentative de triangle. Son épaule mettra plusieurs mois à s'en remettre. La troisième fois, une prise de poids conséquente et un énorme entraînement spécifique (Sakuraba annonçait 6 heures d'entraînement quotidien en plus de son programme habituel) n'empêcheront pas le Brésilien de l'emporter violemment une troisième fois sur un crochet au menton. Un quatrième combat était programmé, mais le Japonais se blessera peu avant, remplacé par Mark Hunt. Ses fans n'ont pour la plupart pas dû regretter cette annulation.
Point fort: l'originalité. Si le fait de créer le spectacle, sur le ring comme en dehors, est un booster non négligeable pour une carrière au Japon, Sakuraba est un des rares combattants à savoir lier à ce point spectaculaire et efficace. Ses nombreuses façons d'attaquer un adversaire au sol, la variété de ses attaques pieds poings tout en ayant une garde basse et des amenées au sol efficaces si besoin, son double coup de paume en ground and pound repris par d'autres combattants... lui ont permis de prendre de nombreux adversaires au dépourvu sans faire de sacrifice au niveau de la puissance des attaques, tout en faisant plaisir au fan.
Point faible: la santé. L'alcoolisme n'est pas connu pour être extraordinaire pour booster une carrière de combattant pro. Les KO trop violents non plus. Le fait de combattre au Pride (deux catégories de poids, + et - de 93 kilos) a fait que Sakuraba a souvent combattu des adversaires bien plus lourds que lui mais figuraient pourtant dans le top de la catégorie (Silva bien sûr mais aussi Rogerio Nogueira, Arona, ...), quand il n'affrontait pas des adversaires d'une catégorie différente (Vovchanchin, Cro Cop, ...). Son corps en porte bien entendu les séquelles, et de nombreux fans rêvent depuis un moment de le voir prendre sa retraite, en particulier depuis sa défaite contre Rogerio Nogueira. Sakuraba a largement démontré qu'il avait encore un bon niveau (victoires larges contre Minowa ou Funaki), mais aura bientôt 40 ans et est nettement moins bien conservé que Couture. Quand à l'aura d'invincibilité qui l'entourait au début de sa carrière, elle a complétement disparu.
What's next? Le fait d'être sur deux défaites consécutives n'empêcheront probablement pas Sakuraba de remonter sur le ring, voire de participer au prochain Grand Prix du Dream, au risque d'aggraver encore son état de santé. Ce combattant a fait rêver énormément de fans, mais personne ne croit plus à l'exploit. Et puis ne serait-ce pas une bonne idée que Sakuraba, surnommé 39 à cause de la ressemblance phonétique entre son nom (Saku) et le mot 39 en Japonais, s'arrête à son 39ème combat?

mardi 13 janvier 2009

Surprises de fin d'année

L'UFC et le Dream (version free-fight de l'organisation K-1) ont chacun de leur côté organisé un gros event pour finir l'année... chacun a comporté des surprises de taille. Commençons par l'UFC et le troisième combat, tant attendu pour le spectacle qui s'annonçait, entre Quinton Jackson et Wanderlei Silva. 3 minutes 21 secondes vont suffire à l'Américain, qui s'était fait atomiser lors des deux premiers affrontements, pour prouver avec un crochet que la suprématie de Silva a disparu avec le Pride. Plus de coups de genou au sol, plus de soccer kicks, le challenge va être terrible à relever pour le Axe Murderer qui a perdu quatre de ses cinq derniers combats. Mais, résultat encore plus surprenant dans ce même UFC, celui de l'affrontement entre Rodrigo Nogueira et Frank Mir. Le combat s'annonçait serré entre ces deux spécialistes du sol redoutables aussi debout, mais il est très probable que personne ne s'attendait à voir Nogueira finir KO. Le Brésilien est certes réputé pour être mauvais en amenées au sol, mais son niveau en boxe suffisait en général à compenser cet inconvénient, et surtout il a démontré à plusieurs reprises et à ses dépends qu'il était l'un des plus gros encaisseurs du circuit. Mir réussit donc, dans un domaine qui n'est à priori pas sa spécialité (le combat debout), à réussir là où Bob Sapp, Cro Cop, Fedor et Tim Sylvia ont échoué. Pour la première fois de sa carrière, Minotauro s'incline avant la limite. Brock Lesnar, qui devait affronter le vainqueur de l'affrontement, est dans la merde... On peut aussi s'inquiéter pour les futurs adversaires de Nogueira, car quand on connaît l'orgueil de ce combattant on peut s'attendre à un retour en force. Cet UFC s'est achevé avec un titre Light Heavyweight qui change de mains, l'invaincu Rashad Evans s'empare de la nouvelle ceinture de Forrest Griffin. Etant donné le niveau dans cette catégorie de poids (Wanderlei Silva et Chuck Liddle ne sont pas des candidats plausibles au titre, c'est dire!) on peut douter qu'elle sera toujours autour de sa taille fin 2009. La surprise la plus notable du Dream concernait les trois combats de kickboxing organisés entre un kickboxer et un représentant du combat libre: Tatsuya Kawajiri contre Kozo Takeda, Gegard Musasi (champion dans sa catégorie au Dream) contre Musashi, et Alistair Overeem contre Badr Hari (finaliste du K-1 GP quand même!). Les trois combattants du free-fight l'ont emporté par KO! Dans le même genre, Melvin Manhoef, bien plus léger que son adversaire et prévenu au dernier moment, se débarasse avec Mark Hunt du plus gros encaisseur de l'histoire du K-1 (kickboxing) en 18 secondes seulement... le crochet de Vovchanchin fait figure d'éternuement en comparaison. Une belle fin d'année, en attendant le retour de Fedor le 24 janvier.